dimanche 14 décembre 2008

Quand la mer se prend le nez dans les vagues


Il arrive parfois de prendre une salade pour une autre. Dans ces moments là, on se dit qu'on devrait peut-être se mettre une paire de lunettes sur le nez, mais jamais l'opticien ne vous dit que les lunettes empêchent votre langue de fourcher. Des gens ont encore des oreilles d'abricot, ou sont bavards comme des chameaux d'Indonésie. Les tableaux du Mexique tombent de leur cadre bien trop souvent pour qu'on puisse leur faire confiance, alors pour remédier à ça, moi je leurs apprends à chanter comme des bougies qui dansent le rock and roll au ralenti. J'ai largement le temps : durant la fin de semaine je m'ennuies, et pour cause ! Je ne suis pas foutue jeter mon peignoir dans les toilettes et enfiler un choumoule à la place. C'est que les choumoules, surtout lorsqu'ils sont tissés en laine de vieux lamas, ça grattent un peu dans le bas du dos. Je n'aime pas ça.

Chez moi nous écoutons des champs Basques, alignés comme des oignons dans une soupe aux lardons, les bras croisés derrière les poumons nous nous étonnons en chœur. C'est assez joli il parait, surtout que mon père est un vrai baryton, et moi une sincère timbale. La philharmonie est totale, ça fait plaisir. Et ça m'occupe quelque peu. Même lorsque je reçois des virus osés par MSN. Les autres font leurs inonçants, moi je les regarde de travers.

Noël se pointe, je l'avais vu venir depuis longtemps. Rien qu'à Carrefour ! Il était Noël depuis plus de deux mois, et à la vitesse où les rayons de jouets envahissaient le magasin, j'imagine facilement que maintenant il n'y a plus rien à manger. Sauf les pâtes de fruits, le chocolat et les buches, eux au moins ont eu l'intelligence de s'allier. Je suis donc confuse de ne manger plus que du chocolat. Ou des crêpes aux chocolats que ma mère a faites en pensant qu'on irait se noyer dans la neige. Manque de pots de sauce tomates, nos luges sont en grèves. A l'heure où j'écris ces lignes elles bloquent encore l'entrée de la cave. Leur hobby est assez puissant, de plus elles gardent entre leurs mains toutes nos réserves de nutella et de lait. Ce qu'elles veulent ? La libération pure et simple sans aucun consensus possible de notre apatride les poireaux crus. Dans la conjoncture actuelle c'est inimaginable ! La situation reste bloquée, nous irons donc nous noyer dans la piscine. Il parait que ça parait déjà plus paraissable.

Faut que je mette la table avec les assiettes pour champignons et les couteaux à biches.

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