jeudi 29 avril 2010

Le sage a dit : "Poursuivez-vous !"

Note à moi-même : ne plus jamais reprendre la voiture en rêve, c'est un vrai désastre ! Le véhicule est complètement imprévisible. J'appuie sur la pédale d'accélération tout doucement, la voiture ne réagit pas, nous roulons toujours à 20 km/h. J'en arrive bientôt à complètement écraser la pédale et là la voiture accélère en trombe. Ma nuque est projetée sur le pose-nuque. Bientôt la route tourne légèrement à gauche, il faut bien entendu que je roule sur le trottoir qui continuait tout droit ! "Oups !, dis-je alors, je suis sur le trottoir !" Malheureusement pour moi celui-ci se surélevait peu à peu par rapport à la route, je ne peux donc pas la rejoindre directement, 50 cm c'est beaucoup trop je pense pour mes amortisseurs, je décide de faire demi-tour. Sans demi-mesure j'enclenche la marche arrière. La voiture part au grand galop, je freine juste à temps : nous étions finalement en montagne et le bord du large trottoir donne sur le vide ! Je fignole le demi-tour avec beaucoup de peine et nous voilà reparti. En catastrophe j'imagine ; à vrai dire, je n'ai pas pu voir : je me suis réveillée.

J'arrive devant le château du grand sorcier. Les grilles s'ouvrent automatiquement, nous pénétrons dans le parc. Je conduis une vieille voiture d'occasion, une Spitfire blanche. Je l'aurais préféré en rouge, un peu comme ça, mais il n'y en avait plus. Je pense qu'un jour j'investirai pour la repeindre.

telle que je la voudrais
ma voiture


Nous traversons le parc en voiture. Il n'est pas très grand mais je vois déjà six chênes ! Nous descendons. L'aviateur frappe à la porte, je lui serre fort la main pour ne plus avoir peur. Le sorcier en personne nous ouvre. "Bonjour ! Entrez-donc !" Donc nous entrons. Il nous conduit dans une petite chambre tout près de l'entrée. Je n'ai pas le temps de regarder la décoration intérieure. Dans la petite chambre un lit simplement surmonté d'une couette blanche, trois chaises. Le sorcier parle gentiment avec l'aviateur, ils se connaissent bien à priori, moi je fais de mon mieux pour paraitre détendue. Finalement il me demande pourquoi nous sommes venus, je lui indique mon épaule, il me fait asseoir et me demande mon prénom. "Chuyguenslia-mmuntilne, dis-je." Il hoche la tête puis me fait déshabiller. Je retire mon T-shirt, il regarde quelques secondes mon épaule puis y applique une épaisse couche de crème. Il la caresse doucement du bout des doigts en suivant le fil de mes tendons et marmonne doucement. Je ne comprends pas ce qu'il dit.

L'aviateur demande finalement au sorcier s'il pense mon épaule réparable. "Oh oui ! Bien sur !" Il se lève, cherche dans le grand placard devant nous puis en sort des pattes de poulets. Il semble en choisir consciencieusement une, sort un canif de sa poche et entaille sur mon épaule une petite croix ensanglantée. A l'aide de la patte de poulet, il étale le sang qui s'écoule. Puis, il semble satisfait, moi j'ai toujours mal. Il essuie mon épaule à l'aide d'un sopalin et me demande si ça va mieux. Je mens que oui. Je lui donne finalement 10 € puis nous remontons dans la voiture après lui avoir serré la main.

Le lendemain, je n'avais plus mal et je n'ai encore ressenti aucune douleur. Suis-je guérie ?

dimanche 11 avril 2010

L-i-Bé-euh... Air-Thé !

[C'est peut-être bien la première fois que j'écoute une chanson des Beatles autre que Hey Jude... C'est peut-être bien la première fois que je remarque qu'à la maison, je m'essuie les fesses avec un papier breveté...]

Aujourd'hui, dimanche.
Ah bah, on aurait pu faire mieux... !

Aujourd'hui, mardi. Mardi 4 avril, plus précisément. Je suis à la Nouvelle-Orléans pour deux trois jours. Il fait beau. J'ai déjeuné devant un très beau perroquet, rouge et or. J'allai approcher la main vers lui quand Nasstra, la jeune femme métisse qui s'occupe de la maison, se jeta sur moi pour me prévenir du mauvais sort qui pèserait sur moi si jamais je touchais le perroquet du soleil. "No tocar, señora, el Papagayo del Sol !" m'a-t-elle soufflé, ou du moins, c'est ce que j'ai compris. Peut-être voulait-elle simplement me dire qu'il ne fallait pas lui donner de papaye ?

Cette après midi j'ai visité les anciennes mines d'argent du Mexique. On dit les anciennes mines car plus aucun enfant ne travaille ici, plus que des vieillards, à qui il ne reste qu'un bras pour tenir leur canne. J'y ai acheté un très joli bracelet, je pense que je l'offrirai à une amie à mon retour.

un joli cadeau n'est-ce pas ?
J'apprécie beaucoup mon voyage à travers le monde. J'y fais des découvertes fabuleuses. Rien qu'hier ! J'ai vu un homme qui pour le spectacle se laissait ligoter par Naja haje. Je demande à l'ami qui était avec moi si ce n'est pas trop dangereux, il m'explique que Cléopatre elle-même s'est suicidée en se faisant mordre par un tel serpent ! L'incroyable ne s'arrête pas là. A la fin du spectacle je profite du super-additum pour féliciter le cascadeur, et bien figurez vous que sa peau était ciselée de cicatrices, des crocs de serpent. Mon ami traduit pour moi, je demande quels serpents l'ont mordu ainsi, et là il me désigne les cobras égyptiens ! Incroyable, non ? L'homme est immunisé contre le venin de ce reptile mortel !

Céline Dehors,
Nice, 4 avril 1921