dimanche 7 décembre 2008

Monde Extérieur

Ce week-end j'ai rencontré quelqu'un qui m'est finalement très précieux (pour des raisons économique, toujours) :
- Mais... mais... ne serait-ce pas vous, Alyanie V ?
- Oui, c'est bien moi ! Oh je vous connais ! Vous êtes Monde Extérieur !
- Cela faisait si longtemps...
Si longtemps, il ne me le faisait pas dire mille fois. Quelle puissance, quelle prestance cet homme ! Il fallut que je prenne le train avec comme autre objectif que ma simple et unique maison pour le remarquer arriver. Paris ? Oui, aussi, Paris doit aider. La gare de Lyon ressemble à un musée où on aurait oublié de faire les poussières. Ou un museum où les animaux, faute de formol, voltigeonnent de touristes peu gourmants et touristes peu gourmants, ou de palmiers en palmiers. J'avais froid pour eux, des stalactites leur descendaient des palmes.

Pour ce drôle de gen avec le drapeau roumain dans les mains, le téléphone en pendant d'oreille, et des favoris si longs qui lui tombaient sur le creux du sourire, et ses lunettes de styliste (un peu de plus et j'oubliai ce détail) je ne dirai que ma mémoire doit être selective. Monsieur Monde Extérieur n'est pas qu'un homme de prestance, mais aussi un homme de mouvements, un homme de soupirs, un homme de ceux qui ressortent du fond de l'angle ou qui marchent de travers dans l'escalator.

Monde Extérieur peut tout aussi bien être ce serveur qui dit "pour vous les jeunes", ou celui en couplet-cravate aux mains tapotantes et qui les occupe en leur faisant lire "Hypnose et thérapie". J'ai aussi droit parfois dans un froid propre à ceux de la gare de Vierzon et des retards de train à un garçon en long manteau noir et gants de cuir qui grelotte à coté de moi. Je prends suite à suite chacune de ses positions déjà pour savoir si elles sont plus efficaces que les miennes naturelles contre l'hiver, et puis pour plaisanter comme on plaisante avec les gens de son age. Lui semblait ne rien remarquer, je déçulais. Mais Chance était avec moi, oh joie !, et fait tomber mon gant. Jolie romantisme le jeune homme me le ramasse et en relevant les yeux voit que effectivement il y avait bien quelqu'un d'assise à sa droite et qui gesticulait contre le grelotonnement. Je commençais à exister à peine quand le train arrive au bout, rapelons-le tout de même, d'une heure et quart. Et moi qui aurais pu demander le remboursement de mon ticket !

Monde Extérieur fait des fantaisies dans un amphithéâtre, moi j'en fais d'autre avec mes sourires. Question-Réponse, cela se doit, surtout lorsqu'il se matérialise à l'intérieur avec une cuillière qu'il tend avec défit vers les nuages, comme pour en croquer un morceau. Je sautille pour l'attraper. Même avec des chaussures marocaines j'aurais échouer... Et pour continuer de parler de moi, il semblerait que j'ai une une primitive sur le poignet, j'additionne. Ca doit être ça. Que le monde me pardonne !

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