mardi 24 juin 2008

Je dis : le noir, c'est kitch.

Mais d'où vous vient cette passion pour le noir ? Pourquoi les blogs que je visite sont majoritairement avec un fond noir ?

Imaginez ma déception en voyant quelques mots magnifiques, et parfois il y a de fabuleuses trouvailles qui me rendent affreusement jalouse, posés sur un fond sombre comme l'ébène ! Le noir n'est pas difficile à produire sur un ordinateur, pas besoin d'étaler des couches et des couches de pigments, aucun mérite à mettre du noir, donc, mais surtout aucun gout !

Le noir ne met pas en valeur vos mots. Bien au contraire. Il leur donne un air immature, il leur oblige à se teinter de couleur pastel ou vive, de couleur maternelle. Mais surtout l'œil se défait d'eux. Oui, quand vous écrivez sur un fond noir soit vos mots ne sont pas pris au sérieux soit -et pire encore- l'œil ne les lit pas comme le mériterait vos jolies paroles.

C'est une vraie épidémie. Du noir, du noir, oui mais du panzani ! Et ce avec les pires atrocités : du rouge vif, on dirait que chaque mot que vous écrivez saignent ! Et avec ça, vous causez de votre amoureux, pas très réjouissant. Encore, si c'était des histoires de vampires... Si ce n'est pas de rouge, vous peignez vos mots avec du bleu bien clair. Au secours ! Vous voulez savoir de ce que j'en pense des mots écrits en bleu sur un fond noir ? Ça n'a aucun inventivité, c'est d'une puerilité, d'une banalité ! J'ai horreur de ça ! Ca n'a aucune crédibilité ce bleu sur noir !

Nous avons, nous pauvres lecteurs, aussi droit à des panachés d'arc en ciel. Ca me fait des ulcères aux rétines. Impossible de lire véritablement ! C'est impossible ! Rajoutez des gifs avec ça, et c'est le pompon !

Et pourtant, derrière ces apparences, comme je l'ai déjà dit, il y a de véritables beauté. Que voulez-vous que je dises devant cette phrase écrites (en bleu...) par Sara Do : L'écritude : pour moi, l'écriture est une question d'attitude, voire d'amplitude... C'est un art où les mots prennent corps et les lettres dansent...
Voyez tout le temps que j'ai perdu à mettre ça en force, à retirer tous les font-size=130% entre chaque mot... Non mais franchement, quel intérêt ? Alors qu'il suffirait d'écrire correctement en noir, sur un fond blanc, et fini tous les petits tracas du style : hum... quelle couleur je choisis ? On passerait alors plus de temps à se concentrer sur l'orthographe (est une mandarine) et sur le contenu !

Je ne dis pas ça pour vous mettre en rogne, jeune webmaster, mais remarquez quand même que les vrais sites, ceux qui ont leur propre domaine, qui ont plus de 50 000 visiteurs par jour, et pas que des copains !, eux, ils écrivent sur un fond blanc !!! Alors allez pas dire que ce que je dis c'est complètement bidon. Non, c'est fondé. Relisez-vous souvent ce que vous écrivez ? Surement que non, vos yeux n'en auront jamais la force.

Oui mais les couleurs, ça égayent !

La je suis entièrement d'accord mon petit chou, mais le noir c'est triste. Et qu'on mette du rose ou de l'orangé dessus, c'est toujours triste. Un peu de noir, c'est chouette, mais du noir partout, c'est kitch. Et c'est un peu à ça que les profs reconnaissent les bons sites des mauvais sites. La mise en page, c'est pas qu'un sac à main, ça en dit beaucoup. Alors arrêtez d'enduire vos blogs d'erreur, offrez leur le costume de leur vie : habillez-les de vraies couleurs, ou encore mieux de BLANC ! Pour égayer le tout arrosez le de jolis dessins, de photos, ma parole ! C'est pas le noir qui fait le moine !

Bon, je reviendrais vous rendre visite pour voir l'avancée des travaux, promis !

lundi 23 juin 2008

Maman ?

Je suis dans le salon, mon cahier de brouillon posé sur mes genous, le bout de mon stylo magique me chatouille les lèvres. Vraiment, les mots m'échappent. Je sais ce qu'il faut que je dise, mais je n'arrive pas à bien le formuler. Ma mère assise sur le fauteuil d'à coté essaye de m'aider : "Hum... Oui, je vois ce que tu veux dire... Tu peux mettre que l'écologie est quelque chose de très important à l'heure actuel !" Oui maman, je sais, c'est ce qu'il faut que je mette. Mais je ne peux pas le faire comme ça, c'est de moi qu'ils veulent que je parle dans ce dossier ! Pas de l'écologie ! Je me reconcentre sur cette phrase qui commence à perler sur mon front. Ma maman a trouvé une autre idée : "Ou alors tu dis : je compte travailler sur... euh... sur des techniques qui permettent de... euh... tu peux me relire le début de ta phrase ?" Je lui relie. Ca m'agace. Elle le voit bien. Finalement elle se tait et me laisse réflexionner.

Quelques minutes passent. Difficile de gribouiller. Ce dossier, c'est important. Mes résultats ne sont pas excellents, mes parents ne sont pas pauvres, si je veux cette bourse, il faut que je sois convaincante ! Ma mère m'interrompt de nouveau.
"Céline, je suis désolée... Papa et moi, on peut pas beaucoup t'aider dans tes trucs, là... Dans ton écriture, dans tes projets..." Je comprends tout de suite où elle veut en venir, mais je coupe très vite, la tournure ne me plait pas : Oh tu sais c'est normal ! J'ai mes débuts de phrase en tête, toi tu pars sur une autre idée, c'est pour ça qu'on y arrive pas !

Oui on va dire que c'est ça.

Ca veut dire que je suis en train de dépasser mes parents ? Celà m'étonne. Et pourtant, c'était peut-être un peu ce que ma mère a voulu dire...

Je fais lire à mon père le truc final. Alors, tu en penses quoi ? C'était pas facile, on a eu du mal à le rédiger avec Maman ! Alors ma petite maman chérie rajoute : Ouh, je ne sais pas si je l'ai beaucoup aidé... J'ai pas vraiment pu faire grand chose. Et encore, je la coupe. Et encore je justifie le pourquoi elle n'a pas pu m'aider, et encore. Mais pourquoi ?? Pourquoi je n'ai pas laissé dire ma mère ? Pourquoi je ne voulais pas qu'elle dise que ce que je faisais, à la maison, seule moi pouvait le faire ? Pourquoi ?

Bien sur elle m'a aidé ! Bien sûr ! Elle me disait qu'elle phrase était bien, celles qui ne l'étaient pas. Ca me poussait à aller plus loin dans la rédaction. A pousser plus loin encore, pour obtenir le meilleur résultat possible. Seulement, ma mère n'a pas pu m'aider autant qu'elle l'aurait voulu... Elle se sentait dépassée. Et moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Et bien votre pauvre Alyanie a pris sa mère sous sa coupe, elle l'a dorloté, lui a dit que c'était très bien ce qu'elle avait fait, comme ma Maman le faisait lorsque j'étais petite et que je lui montrais le pauvre dessin d'un attardé. Oui, j'ai protégé ma mère contre la déception comme elle m'en a protégé avant. En vain.

J'ai réagi comme une idiote, je le sais. Encore.

samedi 21 juin 2008

Le piano

Pour cacher mon horrible article de tout à l'heure, laissez moi vous présenter ce petit texte intitulé le piano, par Alyanie V., sous la participation de Florian L. qui se bouchait les oreilles en me voyant jouer (il m'avait à peine entendue !) et qui, bien sur, m'a beaucoup inspirée :

J'entrai dans le nouveau studio d'un ami. C'était un petit appartement à deux pièces et demi. Les meubles, tous dépareillés deux à deux, n'avaient aucune unité. La bibliothèque ne possédait aucun livre, seulement des bouquins d'étude. Chose remarquable : une fenêtre. A droite de celle-ci soupirait la cire d'abeille d'un piano. Ciel, les nuages et ce bleu délicat qui vire du gris au marine piqueté.
"Oh ! Un piano ! dis-je en avançant vers lui
- Tu sais en jouer ? me demande mon hôte.
- Mais qui ne sait pas jouer du piano ?"
J'ouvre les volets en faisant attention à ne pas me pincer les doigts. Les touches d'ivoire apparaissent comme une porté escamotée de notes noir diezel.
" Que vas-tu jouer ?
- La sauvageonne de Pascal Luckey.
- Je ne connais pas du tout dis donc !
- C'est du contemporain, me justifiai-je."
Je m'appretai à poser mes deux pieds à la fois sur les pédales lorsque je me dis que mes manières pourraient surprendre mon hôte, je me ravisai. Alors en experte j'appuyai doucement sur la touche, un do il me semble. De toute beauté.


" Il est un peu désaccordé, me dit-il
- ce n'est rien"
Les pianos ont beau dos, lorsqu'une note est mauvaise ce ne peut être que de la faute de leur corde.
Je reproduisis la note, de plus en plus vite, puis me sentant prête, je m'élance.
Tadata tadata tatada dadata...
et encore plus vite...
tatatatatatatatata dada tatatatatatata...
jusqu'à ressentir une certaine douleur dans les os de la main. Mes ongles commençaient à suer lorsque je sentis derrière moi le sourire de mon hôte. Je fis un joli dégradé de notes jusqu'à m'appercevoir qu'il n'y avait plus d'aigus sous mes doigts. Je chavirais presque par dessus le bord du clavier. Reprenant mon équilibre, mon esprit repartit. Les notes s'enfuyaient sous les touches que j'écrasais comme d'un nid de fourmis en éveil.
Je m'arrêtai pour laisser mes mains reprendre leur respiration.
"Effectivement, c'est du contemporain.
- Tu veux faire un quatre mains ?"
Quel curieux mélange que c'était ces accords esthétiquement équilibrés et audibles avec cet amas d'agrégats ! Nous nous partagions les pédales comme deux danseurs sans expérience. Et puis par la fenêtre le ciel circulait en cadence.
Pourquoi ne serait-il pas toujours aussi simple de faire de la musique ?

Je me drogue au CDL* !!


*Clair de Lune, de Beethoven (sonate pour piano n°2)

Et en plus c'est la fête de la musique aujourd'hui !!! Ça tombe admirablement bien !!

Aah !

Et oui, Aah !, enfin c'est fini !
Fini le BAC, les dès sont jetés !
Fini l'école, ou du moins jusqu'à juillet* !
Fini l'histoire, on pourra oublier !
Fini le contrôle parental, je n'ai plus à m'en soucier !
Fini la web cam qui fonctionne pas, j'en ai une à croquer !

*Bon, je vous explique pour juillet. Normalement j'aurai du mettre septembre sauf que septembre vu que ça se prononce bien comme ça s'écrit [sép-'t-em,bre] et bien ça ne se finit pas en [é], j'ai du mettre juillet. Maintenent en y pensant, je me dis que février aurait été mieux...

L'année 2007-2008 est finie ! M. BAC va pouvoir se réjouir en corrigeant toutes nos horribles erreurs (oui, j'ai quand même écrit que... j'ose pas l'avouer ^^ Bon enfin, j'ai écrit que Krouchtchev était le grand et le meilleur de l'URSS à la fin de la guerre froide, c'est à dire en 1991 ! Professeur, si vous voyez cette erreur là dans une de vos copies avec une écriture d'écolière en italique faite avec un stylo magique, un peu comme ça :

mettez-moi au moins 10, je vous en pris !!) Je me ridiculise... Ce n'est pas bon pour mon image ça !

lundi 16 juin 2008

Frigidaire


Ah merveille et bonheur il était là couché dans un coin pour que personne ne le voit à m'attendre, moi, désespérée, pensant ne jamais en avoir, pleurant ma fin* et ma tristesse mais non il est là à me sourire au fond de sa boite ce kinder choco fresh de douceur qui va finir dans ma bouche avide de sucre et de fraicheur, blanchis à cœur !


[monologue récité pour ma maman lorsque j'ai
ouvert le frigo en cherchant un truc à croquer]

*fin et faim sont homophones ^^

vendredi 13 juin 2008

Epis Illé



Les épis rougeoient au soleil et dodelinent de la tête au grès du vent. L’un d’eux un peu trop lourd se courbe légèrement et souffle.

Une main s’écrase au milieu de tout ce calme et fait chavirer les épis. Elle sert quelques tiges entre ses doigts puis les relâche. Un long frisson circule dans tout son bras. La peau pas assez blanche pour être bronzée se monticule de petits points et puis s’apaise. Il la caresse, chassant les tiges de ses doigts pour y glisser les siens puis d’un seul mouvement remonte le long de sa peau qui frémit encore. Il trace ainsi l’angle de son épaule, butte contre la dernière bretelle, et l’embrasse. La peau est chaude et légèrement salée. Le soleil inonde leur lit entre les blés. Les tiges s’entrelacent au sol et tissent ainsi un grand panier pour les abriter.

Elle lève ses yeux sur lui et remonte son bras pour chatouiller son torse, au ras des côtes. Les tiges ont marqué sa peau. Elle tente de le cacher, les lignes rouges lui plaisent peu. Il sourit et retient son bras en l’embrassant de nouveau. Il glisse son index sous la bretelle et la retire doucement en parcourant la peau de plus en plus blanche qui se dévoile à chaque seconde.

Leurs caresses se propagent. Un blé tente de se redresser. Sa tige forme une jolie courbe juste à la lisière de son oreille là où ses cheveux s’étalent dans un filet brillant. Il l’écrase à temps.

Elle mort sa lèvre inférieure, dévoilant deux jolies dents blanches, plisse doucement ses paupières et soupire. Le vent glisse le long de son dos brillant offert au soleil. Sa joue se pose sur son ventre et chatouille le bord de son nombril. Elle attire son visage vers le sien et l’embrasse.

Ils basculent alors sur le coté, écrasant encore d’autres blés. Tout son dos est labysé et il parcourt de ses doigts chacun des fins dédales creusés entre ses épaules. Elle sourit, autant parce qu’elle est heureuse que pour la sincérité qui coule entre leur regard, lumineuse et miroitante d’or comme le sont les blés lorsque les vents les agitent en douces vaguelettes.

[L'image a été reprise d'une idée originale de Switchie]

jeudi 12 juin 2008

Au marché de Kani-Kombolé

Allez-vous souvent visiter les liens qui se trouvent....... quelque part sur la droite ? Surtout que maintenant (vive blogger !) ils se mettent tout seul à jour comme des grands !

Je vous conseille surtout d'aller voir le blog d'Enaïro qui a fait un article sur mOi ! Oui, vous avez bien entendu, c'est vraivraiment vraiment un article sur moi !

Allez voir je vous dis !

Hell' ou Elle ?

Moi qui n'avais point d'idée pour mon prochain billet, la voici qu'on me la sert toute prête en sauce sur un plateau ! J'écris d'une plume fugace, mes idées bouillonnent, il y aura peut-être des fautes de syntaxe, orthographe (est une mandarine) ou je ne sais quoi d'autre !

Non la personne que j'ai décrite dans mon précédent article (Elle) n'est pas celle à qui vous pensez. Je l'appellerai Hell' -il s'agit du début de son adresse msn. n'essayez pas de faire tous les hell@msn.com, ou hell.hotmail.fr ou quoi il y a bien sur une suite hyper compliquée avant !- cela m parait plus correct car je vais quand même utiliser sa personne à des fins commerciales.

Hell' ne peut pas être elle, et pour tenter de vous expliquer pourquoi je vais vous présenter de façon non exhaustive comment je vois Hell' en insistant principalement sur les différences qui séparent elle de Hell' (oui il me semble bien qu'il s'agit d'un H inspiré, on dit aspiré ?)

Tout d'abord Hell' est une fille qui doute énormément. L'assurance qu'elle montre parfois n'est posée que sur des cannes anciennes et fragiles : les quelques morceaux de son passé compliqué qui lui apportent de nombreuses justifications et des souvenirs de réussites ou d'amitiés plus ou moins actuels. Elle est tout autre ! Elles doute également mais ces doutes renforces son assurance lui portant la preuve de plusieurs remises en question. (façon de voir les choses, hein ? ne jugeons pas...) Pendant que Hell' se demande si finalement tous ces espoirs et ses projets ne s'écrouleront pas sur elle et de ce fait ralenti sa marche forcée de train de vie, elle les balayent du dos de la main en se disant finalement que cela n'est pas ce qui l'importe le plus et s'invente alors d'autres priorités.


Autre chose encore et que j'ai souvent dite : Hell' vit à travers les autres tandis que elle vit à revers d'eux. Un puissant reflex pousse Hell' à tenir la moindre peine, la moindre larme dans ses bras et contre sa poitrine, si bien que j'en viens à dire qu'elle traite ses amis comme elle traite les inconnus. Pas qu'elle confonde les deux, oh non!, mais Hell' est partout là où quelqu'un a mal, puis repars ailleurs en consoler un autre sous ses plumes épaisses comme une mère Théreza (je ne sais pas qui est mère Théreza mais j'ai le sentiment que c'est ce qu'il faut dire ici) Elle n'en est pas moins humaine même si son attitude parait beaucoup plus dure. Elle écoute la peine des autres mais son cerveau balance, modère, relativise pour ensuite porter un jugement froid mais surtout plein d'orgueil qu'elle envoi à la figure de l'autre. Alors, bah l'autre réfléchit bien sûr, y voit une certaine sagesse parfois et bien souvent la remercie de l'avoir ainsi aider mais je dirais plutôt recouvert de glaçons bien que ça fasse un peu milk-shake.

Si seulement Hell' savait plus agir pour elle et oublier quelque peu que certains sont là en juges stupides ! Elle s'enjolierait ! Hell' deviendrait quelqu'un d'appréciable en plus d'être admirée ! Elle voit les erreurs des autres et rigole devant les siennes car, et je dis tant mieux pour elle, elles sont réfléchies et justifiées. Alors le jugement des autres ? Vous voyez bien où elle le met !

Oui, elle s'en moque car au final elle se dit que l'homme n'est pas grand chose et que ce qu'il pense est toujours imparfait. Hell' prend la vie beaucoup plus au sérieux et ne tolérerait pas que quelqu'un puisse ainsi rire du regard des autres.

Peut-être que je me trompe au sujet de Hell', peut-être n'est-elle pas du tout comme cela. Mais sachez que les moines Hyui Mâch Na disaient toujours : Quand la pluie est là, c'est que les casseroles ne sont pas loin.

dimanche 8 juin 2008

Elle

Cette fille est exécrable ! Sa présence me monte au nez comme le ferait une confiture de moutarde !

Elle entre dans la vie comme si elle entrait dans un théâtre, et de ce fait se donne le droit d'exiger des protagonistes d'être compétitifs. Lorsque l'un d'entre eux n'est pas suffisamment artiste ou l'intéressant elle lui sourit d'un sourire plein de bienveillance mais l'esprit de pensées condescendantes. On ne pourra cependant jamais lui reprocher d'élire ses amis par intérêt, de ce coté là elle est correcte, au maximum des mots qui décrivent la morale. En effet elle les choisit en fonction de ce qu'ils sont et de ce qu'ils incarnent. Ceux qui n'en font pas parti sont méprisés et pourris intérieurement. L'on peut alors dire qu'elle est fidèle et dévouée pour ses amis.


Ce serait malgré tout une erreur. Elle n'éprouve aucun attachement pour le passé tant qu'il ne peut lui servir dans le présent. N'espérez jamais toucher sa corde nostalgique. Vous êtes figure du passé seul ? Vous serez ignoré. Ingrate, elle oublie ainsi tous ceux qui ont compté pour elle, tous ceux qui lui ont un jour offert une épaule fidèle.

Elle s'imagine reine, philosophe, sage, gardienne du secret du bonheur. Elle est parfois reconnue comme telle par certains mais ses préceptes ne sont qu'artificiels et pleins de naïveté. Elle le sait, mais trouvera toujours une justification qui sera d'ailleurs facilement acceptée par ceux qu'elle écrase. Elle se croit suffisamment forte pour supporter la peine des autres et suffisamment sensible pour mourir de chagrin devant un sac égaré, mais tout ceci n'est que le rôle que joue un amateur devant l'adaptation moderne d'une pièce de Molière.

En réalité cette odieuse personne camoufle une ordinaire ordinarité sous un masque qui serait convainquant pour les plus ignorants ou les plus faibles avides d'utopie. Elle trompe le monde, se faisant passer pour formidable mais n'est qu'une simple pièce du système et jamais elle n'aura de passeport pour atteindre la place qu'occupent les plus grands visionnaires.

C'est une actrice, on peut lui accorder le mérite de merveilleusement jouer son rôle et rares sont les personnes qui pourront la remettre sur le chemin de la sincérité car la moindre agression ou tentative d'amitié ne fera qu'approfondir son personnage.

J'envie cette fille, je la jalouse tout en la trouvant exécrable car jamais elle ne tournera la tête vers ses propres spectateurs exténués. Oui, elle avancera comme elle l'a toujours fait. Elle est persuadée qu'au fond elle n'a pas tord : c'est ainsi qu'il faut vivre, dans un théâtre.

Qui ne jugera pas sa vie avec envie, qui remettra en question cela, qui aura une vision des choses suffisamment attrayante pour lui faire changer de chemin ? Et encore qui sera assez bête pour enrayer ainsi son bonheur ?

jeudi 5 juin 2008

Au CDI

Et oui ! Au CDI encore et toujours ! Je ferai surement tout aussi bien d'y planter une tente, comme ça je n'aurai pas à ma tapper les heures de bus et de marche et de voiture (surtout de bus) entre chez moi et le lycée parfois bien tôt le matin et tard le soir. Oui, la tente ce n'est pas une mauvaise idée... Seul petit bémol : je ne rentrerai pas chez moi le soir, donc je n'aurai pas droit ni à la musique ni à MSN. Le pire de tout, évidemment. Sans cela je suis perdue.




Arrête de faire le singe Alyanie.

Bon d'accord. Je n'ai aucune excuse pour ne pas planter ma tente et si je ne le fais pas, peut-être parce que je n'en ai tout simplement pas envie ? Oui peut-être bien. Car la musique et MSN je m'en fous.


Sauf qu'au CDI ça pleut (hihi ! j'ai fait une faute rigolote !) très souvent. Bien que le bruit de la pluie contre ma tente soit un son très reposant à mon gout, dormir sous la pluie mais surtout dans un CDI m'effraye plus que tout. Toute seule avec une armée de livres, vous imaginez ? Peut-être bien que les bouquins se réveillent durant la nuit, et font la java jusqu'au lendemain matin. Alors j'entendrai, même cachée sous mon oreiller, j'entendrai leurs cris foliards (qui vient du mot latin folium, qui signifie feuille) et les bruissements inquiets de leur couverture contre ma toile protectrice. Quelques unes de leur lettre tenteront peut-être alors d'ouvrir la moustiquère pour se glisser sous mon duvet, comme le fond les fourmis durant l'été. Alors je m'enfoncerais tout au fond de mes couvertures, mon pijama remonté jusqu'aux yeux, pour ne rien voir, ne rien entendre, mais malgré cela je les sentirais proches. Si proches et si hostiles !


Vengeurs !


Oui, tous les livres se vengeront sur moi, humaine, partisante. Ils se vengeront des pages gribouillées, du blanco étalé sur les maudites fautes de frappe des éditeurs, des rayures. Oh oui mais surtout ! Ils se vengeront des mots soulignés parce que le prof, oh malheureux prof ignorant de la tragédie qu'il produit !, demande à tous ses élèves de mettre en valeur telle ou telle citation. Oui, ils se vengeront pour ceux abandonnés au fond des rayons, jamais ouverts, tout poussièreux et moisis.


Un jour, un jour où un malheureux élève cherchera à dormir dans le CDI les livres l'encercleront et alors, avec une cruauté sans fin les livres lui feront payer, et feront payer de cette façon à tous les humains qui ont un jour traversé cette pièce sans jamais avoir une pointe de compréhension pour ces pages. Ils feront payer aux hommes leur esprit de supériorité devant un livre qui plie en deux et froisse la sensible couverture pour mieux s'approprier la science qui y est gravée au fer rouge.


Un seul espoir s'offre à nous pour éviter ce drame : bruler tous les livres !!

mercredi 4 juin 2008

Reverie

- Bonjour Monsieur, que je dis au monsieur assis sur le banc à la lisière du sentier dans un joli petit parc sans thème, ça chipoule comment chez vous ?
- Il est... minuit et quart !
- Wahouu ! Comme au Québec tenez-donc !
- Mais nous sommes au Québec mademoisielle.
- Alors j'ai du oublier de mettre mon réveil.
Je me réveille en précipitation (non, il fait beau dehors, ça faisait longtemps) et oui, effectivement il est bien 6h15, je suis en retard d'un quart d'heure. Pas de panique, si je me lève tout de suite j'ai quand même le temps de prendre ma douche. Bon, à trois je me lève. TROIS !


Le bus est devenu fou. Le conducteur ne peut pas démarrer car les portes refusent de se fermer. Il jongle d'un bouton à l'autre, comme un pianiste, les portes s'ouvrent, se referment, mais s'ouvrent dans un excès de rebellisme et le tout dans un désordre effrayant. Un certain Noé sur la route du Val d'Aoste m'avait dit : "Mais le déséquilibre peut être un bon procédé !" et alors je lui avais répondu "Les maths aussi ont inventé leur déséquilibre tu sais. Elles ont leur pays imaginaire." Il était tout étonné. Enfin, les portes du bus étaient bien mécontentes aujourd'hui, elles voulaient faire de la poésie. Pas le chauffeur : à sa posture courbée il était plutôt fatigué. Finalement la rigueur a vaincu.

Mon scribouillage avance mais je ne vous ai pas encore dit l'essentiel ! En ouvrant mes volets ce matin (mentalement, je n'ai pas réellement eu le temps de les ouvrir) la brume du Styx s'était soudainement dissipée sous mon regard. Il ne restait que quelques lambeaux de ci de là dans le ciel et oh magie magie ! ces quelques lambeaux formaient un magnifique sourire !

C'est un message de l'esprit malin qui me suit à toute heure. Je vis en symbiose avec lui et je lui porte un amour sans fin. L'esprit malin est heureux avec moi, et pour cause je lui ai donné le magnifique nom de Chance donc quand je vous parlerai de Chance vous saurez de qui je parle. Chance est l'esprit malin de mon sillage.

Aujourd'hui Chance est extrèmement présent. C'est lui qui m'a réveillée ce matin en se faisant passer pour un bonhomme québecois dans mon rêve. Et pourquoi cette action ? Tout simplement parce que Chance ne voudrait jamais que j'arrive en retard un jour où je viens très bien, donc un jour où je ne voudrais pas être en retard. Etre en retard est vraiment frustrant car même lorsqu'on a enfin réussi à ratrapper le coche, le retard se sent toujours, un retard de ne pas être à sa place. Euh non, un sentiment de ne pas être à sa place. M'enfin, ça fait quand même une jolie phrase, ouhouh !

Pour le récompenser j'ai donc ouvert mes volets, Chance m'a sourit. Le ciel aussi :)

mardi 3 juin 2008

Petit eclair de joie au chocolat

(ouups... j'ai comme qui dirait un petit problème dans les genres !)

Sachez les amis que j'ai appris aujourd'hui que j'étais ADMISE là où j'espérais aller l'an-né prochaine !! Et aussi qu'ils voulaient bien de moi dans leur petit internat !

Bon, maintenant, plus que le bac à passer ! Chouette !
(ou presque chouette... ^^)
Bon courage à tous !
Sachez aussi avant de quitter cette page que la vie est belle, le reste ce n'est qu'une question de gout !

Alyanicalement votre,