mercredi 29 octobre 2008

Le monstre !



Ne vous inquiétez pas, je l'ai bien vu que dans ces deux derniers posts j'en oubliais mon varidacte légendaire. Je l'ai vu ! Et je compte bien me rattraper ! Même si l'activité furibonde me manque terriblement et que je n'ai dans l'esprit que de vous décrire l'évier de ma cuisine ou alors cette montagne de mmmmm qui m'omnibillule.

Pourquoi mon évier ? Car il est habité par un monstre. Oui un monstre que si vous le voyiez vous en regretteriez toutes les après midi baignade et paréo aux bords des lacs ! Une gueule plus grosse que ma propre tête, surmontée d'un casque, d'une cuirasse ! Je pourrais presque y cacher mon ordinateur. L'insaisissable chevronne ses douces écailles, et mon ordinateur je l'aurais laissé en toute confiance si seulement le monstre n'avait pas été faillible. Oui, mon super papa par deux fois c'était fait roulé dans la farine. Oh non ! Sans la moindre appréhension, il l'a tiré de l'eau, près à tout faire plier, même les plus honnêtes cannes, et le monstre éclaboussant toute sa colère dans les roseaux n'a rien pu faire. Héhé ! C'est que mon papa c'est le plus fort aussi.

Ainsi, ci-gît le monstre, dans mon évier.

Pour la suite, je suis emboliaque. Vous ne le saviez pas ? Suffisamment pour que mes poumons se bloquent par moment, mais Mme dans la salle gazeuse (en comparaison avec la salle dite "plate" face à l'amphi où l'on fait des maths pour rigoler le vendredi matin) m'a dit que c'est pas grave. Elle n'aurait pas du, ça me donne une raison pour continuer. Surtout que ma montagne de mmmm... ! Et puis Chance ? C'est qu'il s'y met aussi ! Rester loquie dans le canapé ne lui suffit pas, faut qu'il se mette à rêvasser. Aussi, ça faisait longtemps qu'on avait pas conversé tous les deux :
- Ça te dirait pas qu'on par tous les deux en couple quelque part genre ailleurs ?
- Chance, tu sais bien que je n'ai pas le temps. Puis ça va moyen pour moi en ce moment.
- Justement ! Ça te changerait les idées !
- Pas maintenant...
Et critique horrible, mais horrible ! qu'il me fait là : "Tu n'es vraiment pas à la hauteur de tes rêves !" Eh oh là ! Faut pas se foutre de la gueule du monde aussi ! C'est qui qui voulait justement prendre quelques vacances dans une vie studieuse à faire plaisir tous les petits bons hommes et ronger son frein sur une chaise plate ? sous des fesses plates ? dans une vie plate ? Non c'est pas vrai, je le sais bien... Changeons de sujet veux-tu ?

Et pour votre information, j'aime ce que je fais, je voudrais juste qu'on répare mon anneau équatorial universel pour pouvoir enfin faire deux choses en même temps ! Zut ! Et puis pendant que j'y suis, qu'on répare aussi ma caboche, qui fait des siennes avec l'anglais. Les séquelles de ma naissance se répercute sur le français aussi en ce moment.

Oh je suis foutue !

Oui, en pleine crise existentielle. Ça vous arrive des fois aussi, non ?

mardi 28 octobre 2008

faites attention !

Il faut toujours faire gaffe sur internet ! Et pour cause google est un gros cafteur. Ce que vous tapez dans sa confidente barre d'adresse est espionné, et moi, noble et glorieuse webmaster, je peux le savoir !

Je sais que l'un d'entre vous a demandé au grand sage google quel était le plus grand q alors pour rigoler un peu (et oui, nous sommes, enfin je suis, en vacances quand même) je l'ai cherché pour vous, le plus gros Q du web !

Le voici, il se situe dans la ville de Risbonne je crois :


Tu ne le vois pas petit esprit qui recherche les plus grosses lettres de l'alphabet ? (voyez un peu comme mon esprit à moi est bien tourné) Je t'ai fait un petit montage en rouge avec paint pour bien que tu le repère ce gros Q :


Voilà ! Ca te plait ?

Et pour les autres : je ne c'est pas quoi écrire, c'est pas parce que google comprend que c'est la bonne orthographe (est une mandarine). Dans un temps pas si reculé on écrivait je ne sais pas quoi écrire. Aussi ! Faites moi penser à dire à google que pour trouver mon blog il vaut mieux frapper Alyanie que
- Jaws (x 76)
- great white (x 9) -quelqu'un peu me traduire ?
- white shark (x 4)
- piano
- australia
- mon coeur je t'aime (^^)
- shark jaws
- je ne c pa quoi écrire (une variante ?)
- le plus gros q du monde
- ahahah trois petits chats (celui-là je l'aime ! pour vrai)
- images avec écritur (???)
- soleil gros afrique
- le soleil sera (la réponse de google : jaune, je suppose)
- "bleu sur noir"
- dentition des êtres vivants... blâblâblâ

Je n'ai mis que les politiquement corrects, mais ceci pour vous prouver que oui ! moi, de mon petit bureau et de ma connaissance informatique basique je peux VOUS espionner. Hihi !

Et mon blog c'est le meilleur blog du monde, du web, le meilleur, le meilleur, sexe, sexe, sexe, sexe, alyanie (oui, parfois c'est demandé ça aussi) sexe, sexe, filles toutes nues, argent à gagner gratuitement, gratui, gratuis, gratui, gratuis (^^) musiques gratuite(s), sexe, sexe, sexe, q, q, q, q... ah là je battre des records ! cool !

(hier : 31 visiteurs, lecteurs : 11 ! merci :) et l'opération forum a été effectué. Je vous en parlerai ô mes adorés demain, peut-être !)

lundi 27 octobre 2008

retardons nos montres !

Le Chevalier Oignon dit :
ou on verra à le rentrée
^^
avec les araignées...
^^
l'Aberration Lyrique Yougoslave d'Anticipation Negative Irréaliste et Entravée blichote gentiment :
^^
Le Chevalier Oignon dit :
mais faudrait vraiment en trouver des petites
eh ! ca tombe bien c'est halloween en ce moment
hé hé hé
^^
l'Aberration Lyrique Yougoslave d'Anticipation Negative Irréaliste et Entravée blichote gentiment :
non, c'est noël
Le Chevalier Oignon dit :
^^
non, à carrefour y avait encore halloween
ils commencaient à installer noël c'est vrai
^^
l'Aberration Lyrique Yougoslave d'Anticipation Negative Irréaliste et Entravée blichote gentiment :
moi j'ai pas vu halloween
j'ai vu que noël
il est parti durant la journée
Le Chevalier Oignon dit :
^^
l'Aberration Lyrique Yougoslave d'Anticipation Negative Irréaliste et Entravée blichote gentiment :
les heures se sont écoulées
nous vivons dans un monde très rapide
c'est pour ça, qu'ils reculent nos montres
ils espèrent le ralentir
c'est qu'ils ont peur les gars !
Le Chevalier Oignon dit :
si ca se trouve on est déjà en fin d'année scolaire à force de parler
^^
oui
^^
l'Aberration Lyrique Yougoslave d'Anticipation Negative Irréaliste et Entravée blichote gentiment :
ah mais ouii !
attends, je vérifie
Le Chevalier Oignon dit :
chic ! c'est les vaca...
ha bah non, en fait on a déjà perdu un an
on est en 2009
l'Aberration Lyrique Yougoslave d'Anticipation Negative Irréaliste et Entravée blichote gentiment :
lol
je viens de recevoir un ssms
je te donne un extrait
ça m'a trop fait rire
Le Chevalier Oignon dit :
^^
l'Aberration Lyrique Yougoslave d'Anticipation Negative Irréaliste et Entravée blichote gentiment :
parceke voi tu g pass mon bac en 2010 et mank...
Le Chevalier Oignon dit :
^^
l'Aberration Lyrique Yougoslave d'Anticipation Negative Irréaliste et Entravée blichote gentiment :
si on a du mal à lire le sms comme moi, on lit : parce que vois-tu j'ai passé mon bac en 2010 et manque...
mdr
Le Chevalier Oignon dit :
^^

Promenade sur le domaine familial



Le club des 5 est enfin réunis. On en profite, en plus ils vident un de nos étangs ! Allons voir ça ! C'est papa qui conduit, pour une fois, une jolie voiture bleue, de famille, avec 5 places et pas une de plus. On laisse les chauffeurs mécaniciens ou autre sur le trottoir. Papa désserre les reines et nous voici a s'incliner d'un bord à l'autre de la banquette sur les jolies routes du morvan.

Impatient de voir ça, et pour faire passer le temps, Sylvain discute affaire : grand comment papa ? 130 ha, c'est pas mauvais (tu ne me le fais pas dire) et on peut le pécher ? Non, on vend les gros ? Il y quoi comme poisson déjà ? Carpes, sandres et dorades ! Oh cool ! (ça c'est ma touche perso) Florian s'était mis dans la tête qu'on allait ramasser des châtaignes, c'est avec des yeux presque scruteurs qu'il fouillait les arbres du chemin à la recherche de châtaignier, voir de bogue sencore bien ficelées dessus. C'est plus la saison lui dit maman, on ne sait jamais rétorque-t-il tout déçu parce que quand même on lui avait vendu cette sortie au kilo de crème de marrons.

Nous arrivons enfin au lac des Settons. Waaahhhh ! Mais, il n'y a plus d'eau. Normal fermente un peu papa, ils le vident pour (pêcher les poissons ?) Non, pour réparer le barrage. Tu vois les marques en orange fluo, bah c'est pour marquer les fuites. AAaahh ! Mais alors on ne peut pas le pêcher ? Papa je voudrais pêcher !

Bon, pour tenter d'expliquer à Florian qu'on ne pêchera pas l'étang aujourd'hui on descend visiter nos nobles pêcheurs (garde pêche et bénévoles pour la plupart) Un long filet part du barrage jusqu'à la plissure de cette rivière. Florian : Est-ce qu'ils ont des cannes à pêche ? Moi : Non, juste un filet. Florian : Est-ce qu'on va voir les gros ? Moi : Non, le poisson n'est pas arrivé encore, faudrait revenir plus tard. Florian : Oh bah c'est nul alors !

Ouh la la, ça commence à filer en cotton mouillé cette histoire de pêche. On remonte vite dans la voiture, et vu qu'on est là, c'est parti pour la fine fleur du domaine familiale : le Lac de Pannecière. (mon préféré pour être plus honnète)

La voiture cohute sur le rivage marsien du lac version automne hivers. La mode est au mini-jupe pour les lac, ils ne craigne pas le froid et montre bien largement leur peau de sable. Papa : regardez tous ces bateaux ! Florian : Où ça ? Maman : il y en a... 16 17 18 ! 18 bateaux ici ? Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Moi : ça ressemble quand même pas au Caraïbes ! Sylvain : Eh mais c'est pas là qu'on avait pêché avec ton copain ?

Changement ponctuel de sujet. Echange de bons souvenirs de pêcheurs. Sylvain : je peux aller récupérer mes feeders ? (ah ça faisait presque longtemps qu'il ne nous en avait pas parler des ces monstres là) Non, on reprend l'ancien sujet finalement. Re chahutage sur la plage, direction le champ de bateaux. On va savoir. Maman : mais dit voir, c'est pas vers Chômard qu'on avait vu le pont de pierre quand il a été vidé ? Papa : Si, c'est justement ici. Moi, à Florian : Tu vois toutankamon ? Toute la famille la main en visière pour anihiler l'effet du soleil sur le par-brise. Florian : Il est où le bateau rouge ? Papa : Juste là, à droite. Moi : Et le pont ? Papa : Juste sous le bateau. Moi : Ah c'est assez inabituel, d'habitude c'est l'inverse ! Sylvain : Tu crois qu'ils attrapent quelque chose ? (et qu'ils pêchent au feeder pendant que tu y es)

Les gars descendent, vont pour discuter avec la population, histoire de s'assurer qu'ils ne regretterons pas d'avoir ouvert la pêche aux communs des mortels. Ils remontent. Non, ils prennent rien. Maman : Normal ! Vu comme ils étaient entassés ! Moi, l'air rassurant : Mais ils ne voulaient peut-être pas de nouveaux pêcheurs aussi...

Nous rentrons au duchet.

Sylvain : C'est impressionnant comme l'herbe pousse vite !
Maman : Normal, sous le lac la terre est riche.
Moi : Et nous aussi.

jeudi 23 octobre 2008

Mais pourquoi vous ?


Voyez un oreiller madame, dormez chaque nuit à la même place exactement sur cet oreiller, madame, jusqu'à en oublier son principe même : s'en aller plus confortablement. Bientôt il se creusera un espace, la place de votre tête, toute rêche et fine où plus rien ne soutiendra vos rêves. Madame, l'oreiller s'usera. Il en va de même pour ma chaise, à force d'être dessus, elle prend la forme de mes fesses, devient plate et inconfortable. Pour l'oreiller on peut le retourner, le frapper, de façon à ce qu'il reprenne une forme plus universelle, mais ma chaise... ?

- C'est pour ça alors que vous vous êtes tassée au fond de la classe ?

Oui, mais pas seulement. Au fond de l'amphithéâtre il y a comme un sentiment de hauteur, j'ai l'impression d'être dans une arène ! Je verrais presque les autres élèves alentour frapper des mains et crier ! En me mettant au fond, j'assiste à un fabuleux spectacle, je me retrouve lors d'une tauromachie, lors d'un combat de gladiateurs ! Et vous madame, et vous... oui, vous êtes dans la fosse aux lions.

mercredi 22 octobre 2008

Ôh que je t'aime

Ma langue en devient brûlante ! Tu fonds sur elle, me réchauffe les joues. Je sens ton sucre acide descendre dans ma gorge. Je ferme les yeux de plaisir, jusqu'à me sentir rêver. Le papier crépite, ô misère, non ! Ne me trahie pas ! Arrête-toi là, ne me montre pas ta peau lisse et blanche, tes lignes fruités...

... finalement vient que je t'embrasse petit Arlequin, vient là ! Je veux te sentir près de moi. Je veux voir des petits hommes à échasses sautiller entre les poussières de craies du marais tableau. Oui je veux les voir ! Je veux les voir chanter entre les racines des fils électriques, je veux que l'air fleurisse. Ô mon Arlequin ! Ô toi ! Pourquoi donc fais tu tant de bruit ? Plus discret je pourrais te chatouiller le ventre, glisser mes dents contre ta peau.

Ô mon Arlequin, vois-tu comment mes yeux s'illumine lorsque tu sors doucement de tes sachets d'argent ? Je ne dirai rien à personne, je te le jures, mais viens te blottir chez moi, je ne dirai rien de ce que cache le vernis de ton sucre, je ne dirai rien sur tes secrets les plus profonds. Puis je te dirai tout ce que peut cacher ma propre peau, que tu connaitras ô petit Arlequin si tu acceptes de te frotter contre ma langue.

Oui Arlequin, je suis folle fan de toi au plus full fond de ma torpeur ! J'en perds la tête, j'en perds mon équilibres, mes latitudes ! Le temps semble filer lorsque tu es là, je ne songe qu'à te croquer pour ensuite te reprendre, petit Arlequin n'en souffre pas ! Mon coeur, c'est lui que tu nourris lorsque tu fonds sur moi, c'est lui qui explose à chaque fois que tu surgis comme une flamme !

Ne sois pas jaloux petit Arlequin, même lorsque tu restes cachés des heures dans ma poche je ne pense qu'à toi, à la façon dont je te dégusterai, dans la plus luxueuse délectation, dans le pire outrage à mon espèce, petit Arlequin bientôt tous mes rêves seront à toi. Bientôt je n'aurai que ton prénom en tête, avant de la perdre pour de bon... !

samedi 18 octobre 2008

Téléchargement libre

Oui comme prévu voici la seconde partie de mon voyage au Québec ! En streaming encore ou en téléchargement libre, à votre propre et noble choix !
Bonne lecture chers lecteurs !
Voir le Fichier : OutrAtlantique-carnetdevoyage-quebec02.pdf

mardi 14 octobre 2008

Tricot

Le fils se déroule. La maille s'est déchaussée je te dis ! Fais attention ! Retourne la, et fais un nœud. Bon voilà, c'est ce que je fais, sans tenir compte du cœur du motif. Un petit coup à la machine, à trente pourtant, et puis la laine se rétrécie, et finalement la maille se défait encore. Peut-être était-elle mal tissée, ou bien quelqu'un l'a-t-il coupé. Couic ! Vandale ! Je me retrouve toute nue, le pull s'étale en serpent sur mes pieds. Il faut alors croire que pour cette fois l'amour est fini. Nous ne tricoterons plus, c'était la dernière.

Alors pour me trouver un autre horizon je vais me dessiner des fenêtres qui donneront du haut du mont quatrième étage a des arbres plus ou moins vrais, plus ou moins imaginaires, plus ou moins de raison. Pour m'acclimater je ferai ça, sans trop savoir ou mener le bout de mon nez.

Tout ne peux pas partir en fumée comme ça, et je m'en rends bien compte. Quelques vestiges restent encore et je ne suis pas résignée à les supprimer. J'ai encore beaucoup d'affection pour eux tous, pour lui et pour tout ce qui gravitait autour. Peut-être même résisteront-ils toute ma vie, il n'est pas question d'oublier ; juste question de bonheur, de cœur, d'avenir, et d'aventure.

samedi 4 octobre 2008

Quand le soleil sera plus gros que ta tête...

Il pleut, comme la pluie !

La pluie me rappelle un mauvais souvenir, je n'aime pas ça... Me dit Linda, et pourtant nous sortons. Le soleil donne une drôle de couleur au goudron, finalement celui-ci rêve peut-être de jaunir ? Et puis la pluie ruisselle sur la passerelle du bâtiment à échasse. Les arbres soupirent et soufflent un peu les gouttelettes. La pluie peut être belle ! Surtout lorsqu'elle fait chanter les gouttières ! Quand il pleut on se pend aux bras des garçons parce qu'ils possèdent des parapluie, eux! et puis on tournicote la bouche grande ouverte vers le ciel car il faut respirer les larmes du saint esprit. On sait jamais, et si tout ça pouvait faire grimper notre note en physique ?
Et pourtant nous cherchons l'arc en ciel ! Quand il pleut, qu'il y a du soleil, et un arc en ciel, c'est qu'un éléphant est en train d'accoucher. Soudain, je la regarde perplexe. Enfin c'est ce qu'on dit en Afrique.

Voici ma première rencontre avec l'Afrique, (après le Roi Lion il y 10 ans), par l'inauguration des pluies d'automne. Devant mes yeux j'avais cette belle image, celle de l'éléphant qui marche d'un pas serein sous le soleil couchant. Ce soleil si proche de la terre soudainement. Ce soleil plus gros que tous les soleils du monde ! Ce soleil qui englobe l'éléphant et les arbres qu'on découpe dans le ciel, pour qu'il ne reste que leurs branches en noir.

Alors vu que Linda prenait le même train que moi, j'en profite pour lui poser le plus de question possible, m'intéressant particulièrement à sa famille, sa maison... Quelques jours plus tôt elle m'avait parlé des gouvernements africains, de la corruption. "Ma maison n'est pas finie [...] on a déjà mis un plafond et puis les carreaux sur le sol [...]" Même si je ne réussi pas mon année de prépa (et que je me retrouve au chomage, vu je ne suis pas inscrite à l'université) j'aurais au moins découvert un nouveau rêve : me rendre en Afrique, et pouvoir dire qu'un éléphant est en train d'accoucher parce qu'on voit un arc-en-ciel crever les étoiles.Et puis je pourrais manger du pangolin ! Ah ? Vous ne connaissez pas ?
J'aimerai avoir des siècles et des siècles dans ma tête, des têtes et des têtes dans chacun de mes siècles. Dire que chaque grain de sable, je l'ai senti me frôler le bout du nez, ou encore d'avantage que chaque grain de sable a réussi à me faire éternuer ! Je voudrai être suffisamment poreuse pour que le vent me traverse et que l'eau de tous les fleuves m'imbibe et fasse gonfler mes cheveux. Si seulement je pouvais avoir des siècles et des siècles, j'aurai le temps de pincer le front de tous les arbres, même des plus haut car je ne cesserai de grandir !

En attendant je fais des saluts de plateaux, j'écris des rêves sur mon écran et je manipule l'alphabet latin et grec sans qu'une lettre ne soit mise à l'abandon. En attendant d'avoir le cran de mettre une bonne paire de basket et de sentir le temps comme le fait la lumière : avec les kilomètres ! En attendant de pouvoir tourner en rond jusqu'à en avoir le tournis et cracher toute ma fatigue dans un lit qui m'enveloppera même le cœur, en attendant de pouvoir avoir mal aux doigts car je tisserai des itinéraires sur la carte du monde, je vais piétiner derrière mon petit banc de l'amphi 161 et rêver en hulpiolou à la neige du matin et ce soleil si grand qu'il enveloppe les éléphants et ta tête ma petite, et ta tête aussi !