vendredi 23 juillet 2010

97

Je profite du 97ème message sur ce blog pour vous annoncer un petit déménagement :
s'annoncent pour moi de nouveaux objectifs, l'approche de l'âge adulte, et bien entendu des nobles retrouvailles avec Chance et Monsieur Monde Extérieur !
Je vous y attendrai d'ici début aout, après probablement une jolie campagne publicitaire grâce à ma boite e-mail :-)

vendredi 7 mai 2010

Sans titre

Parfois ses bras se resserrent sur ma peau brulante, j'ai, alors, doucement l'impression qu'il me chante :

Reste
Reste encore
Avec moi
Sur mon corps
Dans mes bras
Enlacée
Essoufflée
Assouvie
Etourdie
Reste au chaud
Alanguie
Dans l'enclos
De la nuit
Sur mon cœur
Sans pudeur
Eperdue
Presque nue
Reste ainsi
Sur ta faim
Sur ma vie
Dans mes mains
Décoiffée
Possédée
Etendue
Détendue
Reste là
Sans un mot
Sur ta joie
Sur ma peau
Dans l'espoir
Dans le noir
Jusqu'au jour
Mon amour


Je resterai pudique, mais sachez que les mots me manquent et l'amour déborde...


Merci à Aznavour, encore.
Listen

jeudi 29 avril 2010

Le sage a dit : "Poursuivez-vous !"

Note à moi-même : ne plus jamais reprendre la voiture en rêve, c'est un vrai désastre ! Le véhicule est complètement imprévisible. J'appuie sur la pédale d'accélération tout doucement, la voiture ne réagit pas, nous roulons toujours à 20 km/h. J'en arrive bientôt à complètement écraser la pédale et là la voiture accélère en trombe. Ma nuque est projetée sur le pose-nuque. Bientôt la route tourne légèrement à gauche, il faut bien entendu que je roule sur le trottoir qui continuait tout droit ! "Oups !, dis-je alors, je suis sur le trottoir !" Malheureusement pour moi celui-ci se surélevait peu à peu par rapport à la route, je ne peux donc pas la rejoindre directement, 50 cm c'est beaucoup trop je pense pour mes amortisseurs, je décide de faire demi-tour. Sans demi-mesure j'enclenche la marche arrière. La voiture part au grand galop, je freine juste à temps : nous étions finalement en montagne et le bord du large trottoir donne sur le vide ! Je fignole le demi-tour avec beaucoup de peine et nous voilà reparti. En catastrophe j'imagine ; à vrai dire, je n'ai pas pu voir : je me suis réveillée.

J'arrive devant le château du grand sorcier. Les grilles s'ouvrent automatiquement, nous pénétrons dans le parc. Je conduis une vieille voiture d'occasion, une Spitfire blanche. Je l'aurais préféré en rouge, un peu comme ça, mais il n'y en avait plus. Je pense qu'un jour j'investirai pour la repeindre.

telle que je la voudrais
ma voiture


Nous traversons le parc en voiture. Il n'est pas très grand mais je vois déjà six chênes ! Nous descendons. L'aviateur frappe à la porte, je lui serre fort la main pour ne plus avoir peur. Le sorcier en personne nous ouvre. "Bonjour ! Entrez-donc !" Donc nous entrons. Il nous conduit dans une petite chambre tout près de l'entrée. Je n'ai pas le temps de regarder la décoration intérieure. Dans la petite chambre un lit simplement surmonté d'une couette blanche, trois chaises. Le sorcier parle gentiment avec l'aviateur, ils se connaissent bien à priori, moi je fais de mon mieux pour paraitre détendue. Finalement il me demande pourquoi nous sommes venus, je lui indique mon épaule, il me fait asseoir et me demande mon prénom. "Chuyguenslia-mmuntilne, dis-je." Il hoche la tête puis me fait déshabiller. Je retire mon T-shirt, il regarde quelques secondes mon épaule puis y applique une épaisse couche de crème. Il la caresse doucement du bout des doigts en suivant le fil de mes tendons et marmonne doucement. Je ne comprends pas ce qu'il dit.

L'aviateur demande finalement au sorcier s'il pense mon épaule réparable. "Oh oui ! Bien sur !" Il se lève, cherche dans le grand placard devant nous puis en sort des pattes de poulets. Il semble en choisir consciencieusement une, sort un canif de sa poche et entaille sur mon épaule une petite croix ensanglantée. A l'aide de la patte de poulet, il étale le sang qui s'écoule. Puis, il semble satisfait, moi j'ai toujours mal. Il essuie mon épaule à l'aide d'un sopalin et me demande si ça va mieux. Je mens que oui. Je lui donne finalement 10 € puis nous remontons dans la voiture après lui avoir serré la main.

Le lendemain, je n'avais plus mal et je n'ai encore ressenti aucune douleur. Suis-je guérie ?

dimanche 11 avril 2010

L-i-Bé-euh... Air-Thé !

[C'est peut-être bien la première fois que j'écoute une chanson des Beatles autre que Hey Jude... C'est peut-être bien la première fois que je remarque qu'à la maison, je m'essuie les fesses avec un papier breveté...]

Aujourd'hui, dimanche.
Ah bah, on aurait pu faire mieux... !

Aujourd'hui, mardi. Mardi 4 avril, plus précisément. Je suis à la Nouvelle-Orléans pour deux trois jours. Il fait beau. J'ai déjeuné devant un très beau perroquet, rouge et or. J'allai approcher la main vers lui quand Nasstra, la jeune femme métisse qui s'occupe de la maison, se jeta sur moi pour me prévenir du mauvais sort qui pèserait sur moi si jamais je touchais le perroquet du soleil. "No tocar, señora, el Papagayo del Sol !" m'a-t-elle soufflé, ou du moins, c'est ce que j'ai compris. Peut-être voulait-elle simplement me dire qu'il ne fallait pas lui donner de papaye ?

Cette après midi j'ai visité les anciennes mines d'argent du Mexique. On dit les anciennes mines car plus aucun enfant ne travaille ici, plus que des vieillards, à qui il ne reste qu'un bras pour tenir leur canne. J'y ai acheté un très joli bracelet, je pense que je l'offrirai à une amie à mon retour.

un joli cadeau n'est-ce pas ?
J'apprécie beaucoup mon voyage à travers le monde. J'y fais des découvertes fabuleuses. Rien qu'hier ! J'ai vu un homme qui pour le spectacle se laissait ligoter par Naja haje. Je demande à l'ami qui était avec moi si ce n'est pas trop dangereux, il m'explique que Cléopatre elle-même s'est suicidée en se faisant mordre par un tel serpent ! L'incroyable ne s'arrête pas là. A la fin du spectacle je profite du super-additum pour féliciter le cascadeur, et bien figurez vous que sa peau était ciselée de cicatrices, des crocs de serpent. Mon ami traduit pour moi, je demande quels serpents l'ont mordu ainsi, et là il me désigne les cobras égyptiens ! Incroyable, non ? L'homme est immunisé contre le venin de ce reptile mortel !

Céline Dehors,
Nice, 4 avril 1921

mercredi 24 mars 2010

Votation

Vive les seconds tours ! Deux votes en tout juste une semaine, c'est génial pour ma petite carte de fidélité ! Je pense que nous devrions faire des seconds tours à chaque fois. C'est assez formidable cette invention, non ? Ça double nos points de fidélité, comme les premiers mercredis de chaque mois chez carrefour. Plus que neuf coups de tampon et j'aurai droit de voter deux fois pour une liste quelconque (conservons les bulletins secrets), d'avoir une nuée de militants à ma fenêtre car on ne laisse pas une double voix trainer avec n'importe qui. Ça se caresse, ça se dorlotte une double voix. Donc, je les aurai tous en bas de ma fenêtre, je lèverai le pouce pour le plus beau de tous, je l'inviterai dans ma chambre et nous parlerons politique un thé au jasmin entre les mains. J'en choisirai un qui n'aime pas le thé et qui pense que ce n'est que de l'eau bouillante avec du sucre parce que je suis cruelle, que je pense que voter c'est notre façon d'entretenir la démocratie et que par conséquent les militants sont à nos services !


Je tire le rideau vert comme celui des douches à l'internat, ou comme celui de l'espoir ?, et je me dirige vers l'aquarium. La dame bénit ma carte d'électeur, à voter !, je vérifie le coup de tampon. "Ah mais vous l'avez fait à l'envers !!" La petite dame ne s'excuse pas, me dit qu'elle le fait toujours à l'envers comme si c'était illogique de faire l'inverse, je ravale ma haine car chaque humain ne perçoit pas toujours les priorités des autres et je rigole gentiment. N'empêche que je lui en veux pas mal... Enfin quoi ? C'est ma carte d'électeur quand même ! J'ai attendu 18 ans pour l'avoir ! Comment peut-on ainsi bafouer ma patience ?

J'ai envie d'écrire des lettres d'amour. J'en écris. J'ai envie de voyager. J'invente des voyages. J'ai envie de dire n'importe quoi. Je raconte des blagues. J'ai envie de lui percer le torse avec ma fourchette. Je lui brise les côtes avec mes couverts. Je voudrais faire le tour de la planète à pied. Dès que je rencontre la mer, je marche au fond de l'eau et je vois les espadons passer au dessus de ma tête me faisant momentanément de l'ombre. Je voudrais l'aimer. Je fais mes maths mes yeux dans les siens...

vendredi 19 mars 2010

Je tourne mal...

Ces derniers temps je ne vais pas très bien. Ces derniers temps je tourne mal. Je fais des choses qu'il y a quelques mois je n'aurai jamais fait : je dis du mal de... Et puis j'oublie peu à peu de faire attention aux sourires des autres, j'oublie moi-même de sourire aux masques inconnus ! Oui, c'est un fait, je deviens bête.

La faute à qui ? La faute aux quelques rejets que j'ai subis cette année, la faute au stress quasi permanent que m'inflige la prépa ? La faute à la petite société médisante dans laquelle je vis, où chacun espère que le voisin soit pire que lui ? Certainement pas. Enfin, il ne vaudrait mieux pas. Si c'était la cas, cela signifierait que mon caractère se soit fondu dans l'atmosphère actuelle et ce constat m'inquiète bien trop.

Une chose est certaine, un bon bol d'air frais me fera du bien. Je l'entends bien souvent autour de moi : "J'ai hâte de voir des nouvelles têtes !" Oh moi aussi ! L'approche de l'échéance amincit le barrage de mes frustrations. J'en deviens irritable. J'oublie les choses d'importances, mon courrier s'endort sur l'étagère, si là tout de suite je pouvais être une flaque d'un liquide bleuâtre collant qui s'étale sur la table, mon visuel serait tout à fait en accord avec la réalité. Je ne dois pas faire envie, et d'ailleurs je n'ai envie de rien, mis à part le désir qu'un jour, ça s'arrête.


Je rentre chez moi pour soupirer à l'épaule de ma mère, lui dire que j'en ai ras le bol. Elle me dit courage c'est bientôt fini. Je souris dans le vague, en vérité je n'arrive pas à m'imaginer exactement ce que ce sera à la fin. "Ce n'est jamais fini, ce ne sera fini que lorsque je pourrais voir le temps passer entre deux hautes montagnes, par la fenêtre d'une cabane isolée..."

Bon ok, je vais faire des efforts, je te le promets (maudite humanité). Non, quoi ? J'ai rien dit sur l'humanité moi ! (Ah si je pouvais te claquer, ah si tu avais une joue !) Agressive ? Jamais ! Ce n'est pas mon genre... (Depuis quand l'humanité écoute ce que je siffle entre mes dents ?) Tu entends ce que je dis ? Non, je ne crois pas, tu as du confondre ou tu as mal entendu. D'abord depuis quand je m'adresse directement à toi ? Crois-tu qu'il s'agit d'une habitude d'humain ? Ils ont plutôt tendance à t'oublier (et je devrais faire de même, tiens ! Ca te fera les pieds... !)

samedi 6 mars 2010

Quand le soleil se lève deux fois par jour !

Ma toux me réveille. C'est la première fois qu'elle me fait ce coup là. Ce coup là désagréable. Mais elle m'a sortie d'un terrible traquenard : une vieille mamie pas belle, dans le genre sorcière, voulait se marier avec moi ! Le réveil était le bienvenue.

Dehors le soleil se lève. Les nuages bleus au loin refont le paysage, il me semble maintenant que Bourges est (soit?, je ne sais toujours pas quel temps employer) entouré de lointaines montagnes. Le soleil les dépasse lentement. Se réveiller en même temps que le soleil ! C'est la magie des premiers jours du printemps. Après, il sera bien trop matinal pour que je le suive, me faudra attendre fin aout. Le soleil grimpe lentement comme le ballon rouge que j'imaginai petite derrière mon armoire et qui me faisait peur. Arrivé à la moitié de son ascension de montagne, il se cogne à un drôle de truc. Ce bidule j'aurai pu le prévoir, contrairement au soleil qui ne regarde que droit devant lui, à moi il était visible ! Un deuxième nuage très opaque et bleu comme des collines suspendues forme un second horizon.


Je serre des dents. Le soleil semble peiner. Surmonter le bord final de la Terre n'est déjà pas facile, alors une montagne... Alors un paysage volant ! Le soleil se recouche, juste au dessus des bâtiments, dans le second nuage. Je descends vite-fait de mon lit, je m'habille en 45 secondes et je retourne mes yeux vers la fenêtre. A ce moment précis le nuage se met à briller de milles feux ! Ses bords sont si blancs qu'ils laissent des traces sur mes rétines. Son coeur est jaune comme s'il avait gobé l'espoir. Et puis le soleil surgit victorieux ! Il monte à présent dans le ciel comme une fusée. Les nuages se dissipent.

Chance à coté de moi lève le pouce en signe de triomphe : ce double levé de soleil me refait écrire, moi qui était incapable de retrouver le moindre de mes mots depuis quelques semaines !

L'aviateur me montre une autre curiosité. Il venait de ranger sa flute, une tin whistle, dans son étui. Et puis voilà, le temps de descendre les escaliers, de la buée était apparue sur le plastic de l'emballage. "Elle respire !" réalisai-je soudain.

J'aime les musiques de Chopin.
J'aime les nouilles chinoises.
J'aime les mathématiques.
J'aime l'aviateur.

vendredi 26 février 2010

Tempête

rêve de polynôme

Cette nuit j'ai rêvé que j'avais tendu un polynôme entre deux arbres.
Il y a eu beaucoup de vent, j'avais peur qu'il ne soit arraché, je n'arrivais pas à me reposer tranquillement.

dimanche 7 février 2010

Je rêve à quand...

Allongée dans mon lit. Je suis en boule car je suis bien ainsi. Je garde ma chaleur entre mes bras et mes jambes repliées, la couverture me protège du soleil qui brille malgré les nuages opaques. Le temps est triste, ça ne m'empêche pas de guérir. Vingt et une heure sonne, je ferme les yeux. Je recherche au fond de moi quelques colères, elles sont parties. Subitement, depuis que j'ai entendu cette chanson d'Aznavour en fait*. J'ai compris et j'ai accepté, c'est une bonne chose. Je cherche encore la colère par habitude mais je ne récupère qu'un sourire. Ainsi je vais cesser de le hanter, il va pouvoir faire sa vie, comme il l'entend, c'est vraiment une bonne chose. Bientôt cela me rendra heureuse.

Je suis en boule car je suis bien ainsi. J'ai mal, mais je me soigne. Je m'applique, je travaille, je pense, je cuisine, je rêve à quand... Et puis quelle importance pourrait avoir ces douleurs puisque que de toutes façons je suis amoureuse du meilleur amoureux du monde et que je ne peux pas lutter ? Puisque de toutes façons dès qu'il sera avec moi je me lèverai, en un saut, et que je pourrai danser avec les oiseaux et les arbres. Puisque que de toutes façons il ne m'ignora pas, puisque de toutes façons nous construirons une maison dans les bois, que nous aurons une vue imprenable sur le lac et le temps qui arrivera droit sur nous ! Puisque de toutes façons cette mauvaise saison n'est que de passage, elle me l'a dit, elle va bientôt se faire remplacer.


Je me suis intéressée à l'abomination du monde aujourd'hui. Autant que je sois prévenue pour quand je le rencontrerai. Il m'a fait peur et m'a rendue triste alors pour changer l'atmosphère j'ai été en voir un autre, dans un magasin de rideaux. Là j'ai fait comme si rien d'autre ne se passait. C'était bien, et j'étais avec ma maman. Mais bon, je ne vais pas pouvoir faire ça toute ma vie. Bientôt il sera temps que je m'en occupe de ce monde, et que je trouve une solution.

Un jour mon dentiste m'a dit que lorsqu'on était intelligent il fallait (en gros) s'user pour les autres. Ça ne m'a pas plu, je pense que vous comprendrez facilement pourquoi. Figurez-vous, je me contenterai bien d'une maison de pierre dans la montagne avec trois ou quatre enfants et des carnets pour écrire des histoires à leurs raconter le soir et y faire sécher des fleurs et de la poésie. Je me verrai bien avec des cheveux blancs tressés sur le coté à cuisiner des légumes de saison (ce point est important dans mon rêve de repos) et dire aux araignées -qui à l'approche du froid demandent l'asile- qu'ici nous n'acceptons pas les animaux ayant plus de quatre membres. Elles cracheront peut-être sur le paillasson en sifflant "sale raciste". J'hausserai les épaules, quelle importance puisque de toutes façons je serai amoureuse ?

La réalité me semble tellement s'éloigner de ce futur idyllique... Je serai plutôt toujours avide de jeunesse et active, engagée j'espère à ISF (en principe j'entre en école d'ingénieur l'an prochain, n'oubliez-pas) stressée parce que j'ai déjà 26 ans et aucune vie en construction, aucune famille pour y cultiver mes valeurs. Parce que je n'ai même pas le temps d'apprendre le nom des fleurs et des insectes. Parce que les rides m'agacent, parce que je me suis coloré les cheveux quand une de mes collègues m'a fait une remarque et que maintenant c'est foutu. Parce que, à force d'aller trop vite, j'aurai peur du temps, peur qu'on ne m'aime plus, peur que de toutes façons je suis amoureuse disparaisse.

J'ai dit que je me soignais et que je pensais aux belles choses. J'arrête.

Je voudrais une robe rouge. Je mesure 1m62.

______
*Te dire adieu

dimanche 31 janvier 2010

La compassion d'une araignée

BRÈVE

A moi de lire sur ma page d'accueil de Facebook que quatre personnes de mon entourage ont adhéré au groupe : Haiti a plus attiré l'attention en une semaine que la Palestine en 60 ans. Cette nouvelle me laisse pensive et quelque peu amère. Que signifie ceci ? Qu'on parle trop de Haiti ? Ou nous rappelle-t-elle à l'ordre en disant qu'il faudrait aussi pensez à ceux qui ne subisse pas les dommages de la nature mais à celui des hommes ? Elle comporte de toute évidence une comparaison, entre Haiti et la Palestine, une comparaison dictée sur un ton désolé. Pas que Haiti ! Et aussi la Palestine ! Je souligne alors le problème majeur de toute cette histoire :
"Il faudrait huit yeux à chaque homme pour qu'il puisse se préoccuper du malheur de chacun de ses voisins. Malheureusement, nous sommes bien loin de posséder la compassion des araignées..."
Je ne préconiserai rien. J'en suis juste incapable.

mardi 26 janvier 2010

Trois Miss

L'histoire commence avec Miss Cheveux Jaunes et Miss Cheveux Verts, deux jeunes filles qui s'entendaient plutôt bien. Même très bien : elles devinrent amies et d'amies ce qu'il y a de plus facile en tant qu'amies, je veux dire qu'elles étaient très complices, se balançaient des histoires d'autres filles d'un ton psychologue et le soir, tout bas, relataient leurs belles histoires d'amour aux reflets de défit. Tout allait bien car leur compagnone, Miss Cheveux Rayés, était jusque là bien absente, les laissait tisser leur amitié d'amies tranquillement, gardait la distance.

Et puis un jour Miss Cheveux Rayés tomba elle aussi amoureuse, elle réclama un peu plus d'espace dans leur petit trio pour accueil l'amoureux. Très vite cela gêna Miss Cheveux Jaunes et Miss Cheveux Verts car cet espace que Miss Cheveux Rayés réclamait s'agrandissait à vue d'oeil et était prêt à les étouffer. Elles le reprochèrent à Miss Cheveux Rayés et s'ensuivit la création de nombreuses "règles" de moins en moins sympathiques pour cette dernière. Miss Cheveux Rayés s'en voulait de gêner ainsi ses compagnones et les accepta les unes après les autres.



Le problème est que Miss Cheveux Jaunes et Miss Cheveux Verts oublièrent que la vie en communauté n'est pas seulement faire en sorte qu'on ne gêne personne, mais d'avantage faire en sorte que chacun puisse vivre à son aise au maximum. Il est évident que lorsqu'on vit à plusieurs il n'est pas possible d'avoir un confort équivalent à celui que l'on a connu chez soit, dans sa grande maison où il était si facile de fermer la chambre à clef pour être en paix. Miss Cheveux Jaunes et Miss Cheveux Verts oublièrent que certaines choses que faisaient Miss Cheveux Rayés étaient importantes pour son bien être et la concession qu'elles devaient faire pour le supporter était bien faible à côté de ce bien être accordé.

Miss Cheveux Rayés pour se rattraper des gênes qu'elle avait occasionné n'oubliait jamais ceci, mais face à Miss Cheveux Jaunes et Miss Cheveux Verts de plus en plus intolérantes, sa compréhension paraissait bien faible. Leur relation se dégradait inéluctablement. Un jour vint où Miss Cheveux Jaunes reprocha à Miss Cheveux Rayés quelque chose que Miss Cheveux Rayés jugea injuste et illogique. Sachant que pour une fois elle n'avait enfreint aucune règle, Miss Cheveux Rayés ne s'excusa pas comme elle en avait l'habitude, ce fut la misérable rébellion de Miss Cheveux Rayés...

La suite de cette histoire, votre dévoué et impartial narrateur ne la connait pas encore mais il sait que les trois Miss sont bien trop grandes pour que leur morale s'adapte. Il peut ainsi deviner qu'elles sont assez intelligentes pour ne pas aggraver les choses mais que chacune de leurs actions sera un appel à ce que chacune appelle le respect et la tolérance. A celle qui fera la meilleure démonstration !

vendredi 22 janvier 2010

Pour oublier

Je bois pour oublier. Je bois du thé. Pour oublier que les tomates me manquent et que vivement l'été ! A dix heure dans l'amphi nous voici tous les fesses collées au radiateur au fond de la salle, tous alignés, comme un troupeau d'étourneaux sur leur fil électrique. J'en ai assez de la salle de physique où pour préserver la sainte lumière du laser les fenêtres sont cachées sous de lourds rideaux noirs. Je n'ai pas osé les tirer en chimie ce matin, j'ai pensé qu'il était logique que le soleil du nouveau printemps n'entre pas dans l'amphithéâtre. Je me suis sentie bête quand j'ai vu qu'il était possible de les tirer. [Un grand mystère entoure le laser que nous utilisons en classe : il entre de la lumière verte par derrière et sort du rouge !]



--Il y a quelque chose que je ne vous ai encore jamais dit : notre bâtiment prépa ressemble comme deux gouttes d'eau à un énorme satellite ! L'escalier du milieu forme le corps du satellite et les amphi de chaque coté, avec les fenêtre bleu-noir, ressemblent aux panneaux solaires. La ressemblance pourra vous frapper si vous venez aux portes ouvertes, demain à partir de 10h, et que vous faites le tour par derrière. Vous vous éloignez un peu, de façon à voir le bâtiment en entier, et alors à vous aussi, la comparaison vous frappera, j'en suis sûre.--

19h arrive, je suis fatiguée et je manque d'inspiration. Je suis aspirée dans le grand vortex de la routine. C'est fatigant.

Je vous propose une lecture pour changer un peu de registre :
Nous ne sommes plus sur Terre.
















mercredi 20 janvier 2010

...

Ce ne sera qu'un lien : Parole en Archipel, le blog de Thelyson Orélien, un ami.
C'est d'actualité.

mercredi 30 décembre 2009

Alyanie : Vacances et Paris

Il m'ouvre la portière, j'entre dans la voiture en faisant attention à mon grand chapeau. Il a prit soin un peu avant de décapoter son char pour que les plumes du couvre-chef ne plie pas la carrosserie. J'avais la tête haute, je venais d'être élue Grand Cataclysme Terrestre, je n'espérai pas tant, je remercie d'ailleurs ma coiffeuse.

Il entre à son tour, à ma gauche. Je regarde l'horloge de la voiture. "Ciel ! Il est minuit !" Il me regarde avec méfiance. Je lève les mains pour bien montrer que je suis innocente. "Ce n'est pas moi !" dis-je en insistant. Il ne va pas chercher plus loin, acceptant l'heure à reculons. Il est difficile de vivre avec un Grand Cataclysme Terrestre, il le sait. Premier problème : il sera toujours minuit dans sa voiture de course.

Deuxième problème, un Grand Cataclysme Terrestre porte un grand chapeau. Dans les trottoirs à piétinerie de Paris ce n'est jamais bien pratique, mais il faut faire avec. (le chapeau) Et puis lorsqu'il y a du vent il faut avoir de bons réflexes car je peux m'envoler à tout moment, sans prévenir je dis bien, quoique je sente bien un peu venir le coup. Ce n'est pas un problème pour lui, il est grand et très fort. Il m'attrape par la patte et me ramène au sol. Comme ça je ris, je ne crains rien.

Je prépare un plan. Pour voler la coupole dorée du printemps. Je demande à l'AgileMonFrère de descendre jusqu'à elle puis de la dévisser dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Là j'installerai un petit parachute puis nous la lancerons dans le vide vers la rue. AMF s'accrochera à ma taille, je prendrai mon chapeau à deux mains et nous sauterons à notre tour. En bas, les passants se seront éloigner en criant lors de la chute de la coupole, les enfants sous le bras, les flammes dévorant Paris la police débordée par tant de débordement. Nous fuirons en camion banalisé, à travers tout le pays, jusqu'à la mer. J'installerai la-dite coupole dans mon jardin, pour mettre le courrier dedans.


J'ai rarement reçu autant de grosses lettres. J'ai rarement mis autant de courrier à la poubelle sans l'avoir lu. Pourquoi est-ce seulement les écoles de Paris qui pensent à moi ? Pourquoi viennent-elles toujours de là où l'on gronde les hommes parce qu'ils tirent la sonnette d'alarme ? Parce qu'ils ont eu peur pour quelqu'un d'autre qui est resté sur le quai recouvert d'égratignures ? "A cause de vous monsieur le train va rester immobiliser trois minutes" Ta gueule et démarre crient les autres riverains.

J'ai revu Avatar, J'aime encore !