Il arrive qu'on, que je, attende des choses étranges. Parfois même qu'on entende étrangement. Il arrive aussi qu'on attende un bus et qu'on entende étrangement durant l'attente de ce bus.
Sous l'abri des tempêtes et des typhons une femme s'approche et se poste à coté de moi dans l'attente elle aussi. Elle est élancée, sa peau est typée et cheveux brun-roux lui descendent jusqu'au creux du dos. Son manteau est long, d'une couleur modeste, mais lui offre une classe formidable. Elle me sourit, je lui dis bonjour, elle ne me répond pas vraiment mais c'était comme si. Je pense qu'elle s'appelle Amatullah. Et puis une autre femme passe. Elle est petite, un manteau qui tire sur le rose-souris, des cheveux qui appellent aux bigoudis. L'autre femme est sur le trottoir d'en face, elle marche. Ses pieds semblent aller moins vite que le reste de son corps et pourtant elle avance.
La petite femme rose-grisaille salue Amatullah, et Amatullah lui répond. D'une voix ! D'une telle voix ! Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, mais la voix ne venait pas d'elle, enfin, pas à ce que j'ai cru au tout début. Rose-grisaille continue quelques salutations, je ne comprends rien à ce qu'Amatullah lui répond, de l'arabe peut-être... Peut-être !
Mais surtout une voix, si grave que je me suis demandée pendant de longues secondes si c'était vraiment elle qui répondait. Je me suis imaginée une espèce de micro caché sous sa poitrine, je me suis demandée si elle n'était pas muette et si par un heureux magouillage de la technologie, elle ne pouvait pas parler, mais d'une voix étrange. Et puis finalement, j'en suis venue à la conclusion que ce n'était pas possible, qu'il s'agissait bien de SA voix. Laissez-moi vous la décrire.
Une voix si grave, si pénétrante qu'on aurait cru qu'elle était frapée par le sceau du Divin et ainsi enfoncée dans les tréfonds de la terre. Mais une voix pourtant magique, une voix de prophète, une voix de dieu ! Une voix qui s'envole vers les nuages pour cueillir Zeus dans le creux de sa main. Une voix d'où qu'on ne sait d'où elle sort, une voix d'où on ne croirait pas qu'elle soit humaine, une voix d'où on pense percevoir une voie, de celles qui sont bordées de lazulites.
Et puis la magie a pris fin. Amatullah reprit sa voix normale. Une voix de femme, une voix de ce qui a de plus ordinaire, une voix qui parle en français par dessus le marché. Rose-grisaille a tourné au coin du trottoir, Amatullah s'est retournée vers moi, elle m'a sourit encore. Comme toute institution religieuse, je cherchais à m'attribuer ce miracle. Elle a la voix, moi j'ai l'oreille. Je t'ai entendu Amatullah, et tu le sais. Tu ne veux pas me parler maintenant, tu n'as jamais rien voulu me dire de peur que je perçoive au delà des sons l'existance du céleste.
Et pour revenir à des discussions plus terrestre il arrive souvent que notre estomac devant un petit panneau accroché sans le moindre soin au dessus du buffet des desserts : "fromage OU yaourt OU fruits" se demande si le OU est inclusif ou exclusif. Le mystère persiste.
Sous l'abri des tempêtes et des typhons une femme s'approche et se poste à coté de moi dans l'attente elle aussi. Elle est élancée, sa peau est typée et cheveux brun-roux lui descendent jusqu'au creux du dos. Son manteau est long, d'une couleur modeste, mais lui offre une classe formidable. Elle me sourit, je lui dis bonjour, elle ne me répond pas vraiment mais c'était comme si. Je pense qu'elle s'appelle Amatullah. Et puis une autre femme passe. Elle est petite, un manteau qui tire sur le rose-souris, des cheveux qui appellent aux bigoudis. L'autre femme est sur le trottoir d'en face, elle marche. Ses pieds semblent aller moins vite que le reste de son corps et pourtant elle avance.
La petite femme rose-grisaille salue Amatullah, et Amatullah lui répond. D'une voix ! D'une telle voix ! Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, mais la voix ne venait pas d'elle, enfin, pas à ce que j'ai cru au tout début. Rose-grisaille continue quelques salutations, je ne comprends rien à ce qu'Amatullah lui répond, de l'arabe peut-être... Peut-être !
Mais surtout une voix, si grave que je me suis demandée pendant de longues secondes si c'était vraiment elle qui répondait. Je me suis imaginée une espèce de micro caché sous sa poitrine, je me suis demandée si elle n'était pas muette et si par un heureux magouillage de la technologie, elle ne pouvait pas parler, mais d'une voix étrange. Et puis finalement, j'en suis venue à la conclusion que ce n'était pas possible, qu'il s'agissait bien de SA voix. Laissez-moi vous la décrire.
Une voix si grave, si pénétrante qu'on aurait cru qu'elle était frapée par le sceau du Divin et ainsi enfoncée dans les tréfonds de la terre. Mais une voix pourtant magique, une voix de prophète, une voix de dieu ! Une voix qui s'envole vers les nuages pour cueillir Zeus dans le creux de sa main. Une voix d'où qu'on ne sait d'où elle sort, une voix d'où on ne croirait pas qu'elle soit humaine, une voix d'où on pense percevoir une voie, de celles qui sont bordées de lazulites.
Et puis la magie a pris fin. Amatullah reprit sa voix normale. Une voix de femme, une voix de ce qui a de plus ordinaire, une voix qui parle en français par dessus le marché. Rose-grisaille a tourné au coin du trottoir, Amatullah s'est retournée vers moi, elle m'a sourit encore. Comme toute institution religieuse, je cherchais à m'attribuer ce miracle. Elle a la voix, moi j'ai l'oreille. Je t'ai entendu Amatullah, et tu le sais. Tu ne veux pas me parler maintenant, tu n'as jamais rien voulu me dire de peur que je perçoive au delà des sons l'existance du céleste.
Et pour revenir à des discussions plus terrestre il arrive souvent que notre estomac devant un petit panneau accroché sans le moindre soin au dessus du buffet des desserts : "fromage OU yaourt OU fruits" se demande si le OU est inclusif ou exclusif. Le mystère persiste.
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