samedi 6 mars 2010

Quand le soleil se lève deux fois par jour !

Ma toux me réveille. C'est la première fois qu'elle me fait ce coup là. Ce coup là désagréable. Mais elle m'a sortie d'un terrible traquenard : une vieille mamie pas belle, dans le genre sorcière, voulait se marier avec moi ! Le réveil était le bienvenue.

Dehors le soleil se lève. Les nuages bleus au loin refont le paysage, il me semble maintenant que Bourges est (soit?, je ne sais toujours pas quel temps employer) entouré de lointaines montagnes. Le soleil les dépasse lentement. Se réveiller en même temps que le soleil ! C'est la magie des premiers jours du printemps. Après, il sera bien trop matinal pour que je le suive, me faudra attendre fin aout. Le soleil grimpe lentement comme le ballon rouge que j'imaginai petite derrière mon armoire et qui me faisait peur. Arrivé à la moitié de son ascension de montagne, il se cogne à un drôle de truc. Ce bidule j'aurai pu le prévoir, contrairement au soleil qui ne regarde que droit devant lui, à moi il était visible ! Un deuxième nuage très opaque et bleu comme des collines suspendues forme un second horizon.


Je serre des dents. Le soleil semble peiner. Surmonter le bord final de la Terre n'est déjà pas facile, alors une montagne... Alors un paysage volant ! Le soleil se recouche, juste au dessus des bâtiments, dans le second nuage. Je descends vite-fait de mon lit, je m'habille en 45 secondes et je retourne mes yeux vers la fenêtre. A ce moment précis le nuage se met à briller de milles feux ! Ses bords sont si blancs qu'ils laissent des traces sur mes rétines. Son coeur est jaune comme s'il avait gobé l'espoir. Et puis le soleil surgit victorieux ! Il monte à présent dans le ciel comme une fusée. Les nuages se dissipent.

Chance à coté de moi lève le pouce en signe de triomphe : ce double levé de soleil me refait écrire, moi qui était incapable de retrouver le moindre de mes mots depuis quelques semaines !

L'aviateur me montre une autre curiosité. Il venait de ranger sa flute, une tin whistle, dans son étui. Et puis voilà, le temps de descendre les escaliers, de la buée était apparue sur le plastic de l'emballage. "Elle respire !" réalisai-je soudain.

J'aime les musiques de Chopin.
J'aime les nouilles chinoises.
J'aime les mathématiques.
J'aime l'aviateur.

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