dimanche 23 novembre 2008

Engagements

J'ai acheté avec l'argent de quelqu'un d'autre une robe d'Alice au Pays des Merveilles.

Il suffit souvent d'une phrase comme celle-ci pour écrire tout un texte, même si c'est la vérité - j'ai vraiment acheté avec l'argent de quelqu'un d'autre une robe d'Alice au Pays des Merveilles ! L'écriture coule d'image en image et lorsque le talent se prend au jeu les mouvements viennent les uns aux autres, sans se lasser, tant qu'il reste des mots après la virgule.

Mais souvent il m'a été reproché que mon écriture manquait d'engagements. "Tu écris beau, mais tu n'écris pas pour le future. Tu écris éphémère, tu écris pour aujourd'hui, tu écris au présent, d'ailleurs tout fait encore des fautes d'orthographe ! Les mots que tu utilises sont des mots de maintenant, on t'oubliera dès qu'on passera à une époque suivante. Tu décris le monde, tu as des yeux grands ouverts, c'est bien, mais tu ne t'impliques jamais. Tu devrais aussi ouvrir les yeux des autres..."

Je n'ai pas ajouté mandarine derrière orthographe - est une mandarine, ce n'est pas moi qui parle entre les guillemets, même si se ne sont les mots de personne. Cependant tout cela on me l'a dit, pas en ces phrases, mais on me l'a dit, de nombreuses fois.

Alors je vais m'impliquer dans un écrit. Je vais militer, une petite fois pour essayer. Je ne vais pas le faire pour faire plaisir, je vais le faire par admiration : j'idole les gens désabusés, ceux qui ont essayer et qui au final n'ont rien eu car personne n'était capable de les suivre.

Je n'ai aucune opinion politique. Enfin, pas exactement j'en ai une, mais cela me parait si évident que j'en perds le sens d'opinion politique. Finalement, je ne dois pas savoir ce que c'est que ça, l'opinion politique, car pour moi tous les gens veulent la même chose : une vie meilleure. Je me demande comment il peut avoir des désaccords. Par conséquent soyez rassurés, Alyanie ne parlera pas de politique, Alyanie milite pour beaucoup d'autres choses.

Alyanie milite pour l'information, et recherche des raisons pour ne plus regarder la télévision. Elle en trouve peu - pour ne pas dire presque pas - et regrette qu'on ne dise pas plus de chose mauvaise contre elle. Alyanie regrette également que le monde se mette à réfléchir comme la télé. Lorsqu'on demande quelque chose à quelqu'un on a une chance sur quatre de se retrouver sous une montagne d'informations, comme si les gens n'étaient pas capables de faire le tris. Oui, je regrette profondément qu'il devienne impossible de communiquer intelligemment et que chacun se cache derrière les pots et qu'on soit toujours obligé de tourner autour pour trouver un peu d'aide et de sincérité. Alyanie regrette également de regarder la télé et de tourner elle aussi autour du pot car elle n'est toujours pas capable d'échanger correctement.

Alyanie milite également contre les illogismes. Tous quelques qu'ils soient. Les illogismes sentimentaux, ceux qui font dire oui alors qu'on veut dire non, ou l'inverse. Les illogismes scientifiques, ceux qui reviennent à soutenir des idées fausses. Les illogismes comportementaux, ceux qui font des fumeurs alors que tout le monde sait que cela est mauvais, ceux aussi qui font dire qu'il faut faire quelque chose à longueur de temps et qu'au final personne ne fait rien. Les illogismes de la société, ceux qui vous font détester des personnes que vous rêviez d'admirer, ou d'autres personnes qui une fois, rien qu'une fois, on osait s'opposer à la normalité alors que vous la regretter.

Alyanie milite encore et toujours pour le bonheur et la bonne humeur. Déjà parce qu'elles rallongent l'espérance de vie, diminuent les rides, et font de notre monde un monde meilleur. Je voudrais que chacun fasse quelque chose pour le bonheur ! Ceci commence par sourire, pleurer sincèrement, ne pas se voiler la fasse. Le bonheur est un être bien particulier, à qui on ne peut pas mentir. Il est aussi pur qu'une licorne et ne vient que lorsqu'il se sent en confiance. Etre heureux... Ce n'est pas une chimère, ne croyez rien de tout ce qu'on vous dit !

Oui, si j'avais une chose pour laquelle militer, pour laquelle j'écrirais ce serait ça : le bonheur. Croire qu'il n'existe pas est faux. Croire qu'il n'est qu'un rêve aussi. C'est peut-être un peu ambitieux de ma part de dire ça mais... je le caresse tous les jours.

Caressé, vous avez entendu ? Caressé. Je n'ai pas dit possédé, ni mis dans ma poche, ni soudoyé, ni corrompu; j'ai dit carressé. Le bonheur se caresse comme une feuille à l'automne, comme une paquerette le soir. Au final, je milite depuis le début. Je milite quand je dis aux autres que je les aime, je milite lorsque j'écris, je milite. Pensez-y : mon écriture est toujours engagée.

3 commentaires:

  1. On le caresse aussi et surtout selon moi parce que le bonheur est un peu comme de l'eau. Lorsqu'on veut le saisir il s'écoule entre nos doigts.

    Les gens ont des idées différentes alors qu'ils cherchent la même chose tout simplement parce que chacun trouve le bonheur dans des choses différentes.

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  2. je n'arrive pas à appréhender ça, voilà pourquoi je ne ferai jamais de politique :-)

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  3. Gainsbourg disait: le bonheur, c'est un aigle silencieux qui tourne au dessus de la tête d'un aveugle.
    L'engagement politique, c'est un peu l'illusion que l'aveugle peut recouvrer la vue.
    Mais sans cet engagement de quelques individus sincères, il n'y aurait pas eu le progrès social et technique qui finalement nous permet de nous exprimer plus ou moins librement par des moyens numériques comme ceux qu'on utilise ici!

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