lundi 25 mai 2009

Panalonge

Panalonge (n.f.) : pinceau utilisé à la Renaissance pour peindre les plafonds, son manche pouvait atteindre dix mètres, peindre à la panalonge était un art subtil que seul un vrai panalongier savait faire, le secret de l'utilisation de la panalonge est perdu à ce jour.

Je reviens tout juste d'une expo super sensas qui avait lieu... l'an dernier ! Ah mais c'était il y a l'an dernier, ça mademoiselle, c'est fini depuis longtemps ! Comment ça c'est fini depuis longtemps ? Comment ça c'était l'an dernier ? Et je fais comment pour la voir, moi, maintenant ? Et vous pensez aux gens qui n'étaient pas nés l'an dernier ? Enfin, non, je ne suis pas déçue. Juste un peu perdue dans les dates. Mais quel âge aurais-je pu avoir si j'avais un age étant donné que nous ne sommes pas l'an dernier mais bel et bien cette année ? C'est fou, ça, rien que d'y penser je dis. En consolation on m'a emmenée au Louvre, j'ai même pu garder mon chapeau qui m'abritait de la frappante lumière de vos auréoles, mes saints. C'est qu'il a fait chaud ce week-end !

Même sous un arbre, allongée près des herbes avec un livre entre les mains ma peau se mettait à poisser. Je poite, tu poites, regarde lui aussi il poite. Joli troupeau de poiteux, qui ne rêvent que de prendre une douche. Malheureusement la douche n'était pas là ! Bon d'un coté c'est pas mal car si elle aussi se mettait à poiter avec nous, nous n'en avions pas fini de faire prendre une douche à la douche pour ensuite se doucher, nous et les ours selves.

C'est une bien jolie dégringolade les enfants lorsqu'il faut remettre du sens dans les mathématiques. Même les feux d'artifices ne me touchent plus. Je-blasé lutte contre un je-vivifié qui ne cherche qu'à détruire un je-sans-sens-ni-tête. Je jette mon cahier, qui se retrouve à porter le voile, par la fenêtre. Il pirouette quelque peu, et finalement pique à plein nez vers le lac qui donne une si belle vue à ma fenêtre du Mont Quatrième.

Heureusement les tomates, les cerises et leurs descendance sont là pour égayer tout ça, guidées de main de maitre par l'aviateur. Il a souvent la tête en l'air mais il sait garder les tongs sur Terre lorsque le grizzly se réveille, c'est une bonne chose sinon il aurait bien vite fait d'être croqué !

Que je laisse la main durant quelques lignes à un sultan qui parle de lui à la troisième personne et qu'on ne remarque presque rien, que je me dise qu'il a plus de talent que moi, et puis que normal à près tout, c'est un garçon, que je renifle posément parce qu'en faite ça me ravit plutôt que de m'embêter, vous voyez qu'il sache en faire comme moi !, que je voudrais qu'il m'écrive parfois ça me fera des cartes et des mots à accrocher dans un coin de mon chapeau, en trophée, en tour Eiffel, en chaleur latente, en collision d'amhoulite...

2 commentaires:

  1. Si tu t'embêtes en ce moment, cherche "Torturez l'artiste" de Joey Goebel (paru 10/18).
    Tu me diras ce que tu en penses...

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  2. ok. dès que je peux, je me le procure.

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