lundi 11 mai 2009

Camping sur les limaces

Aussi curieux que cela puisse paraitre, la voiture de l'aviateur roule aux fécules de pomme de terre. ("elle a de la pôtate ma suzuk', hein ?") Nous longeons le canal à la recherche d'un pont tombé au milieu d'un champ selon les idées du St Esprit. Mais il est où ?? Pendant que nous regardions les apprentis pécheurs sur la gauche le pont en question essayait d'attirer notre attention sur la droite. Entre les arbres il sautait presque en espérant que nous voir tourner le regard vers lui. Mais non, nous restions cloitrés dans nos œillères. Bon, il se cache où ce pont à la fin ? Mais je suis là, disait-il, regardez, bon sang !

Aussi curieux que cela puisse paraitre, nous l'avons finalement trouvé ce pont pendu au dessus du champ, sans route ni voie de chemin de fer pour le légitimer. Un pont de métal rouge-rouillé qui sonne creux lorsque je marche à pas d'éléphant dessus. Et puis deux collines autour : une pour surélever Sancerre, l'autre pour rendre la forêt plus proche des étoiles, que nous grimpons avec courage, dextérité et noblesse, quelques soient les tempêtes ou les ennemis qui nous entourent. En l'occurrence il faisait beau, et question ennemis les festivités en étaient assez pauvres.

Installation de notre campement sur les limaces ("Qu'est-ce que tu penses de celle-ci ? - Oui ! Pas mal du tout, baveuse, grasse, et juste assez grosse pour tenir la tente sur son dos ! Le sol paraitra moins dur avec la limace dessus... !"), tente qui flotte doucement dans les airs comme un parachute livré à lui même et qui chapeaute doucement la-dite limace, mangeoire de la viande grillée avec une mayonnaise en tube et même veille pour entendre la chouette houhouer et crier et des pas suspect à l'extérieur de notre igloo, oui voilà tout ça. Ce fut chouette !

Cocktail à base de sucre de limace

Je voudrais vous faire ensuite un développement sur le langage. Il est évident que je ne parle pas la même langue à l'intérieur qu'à l'extérieur. Je veux dire, qu'il est évident que nous ne parlons pas dans notre chapeau comme notre langue ou nos doigts communiquent dans le bas-monde. Il est même impossible de retranscrire sur terre ce que nous nous entendons dire à l'intérieur. Une traduction est immédiatement effectué lors de la mise en matériel de nos pensées.

Parfois lorsque je m'écoute penser il m'arrive de chercher dans la langue française un mot qui existe dans ma langue personnelle mais qui semble absent en français. Par exemple, je chante une histoire sous la douche (oui, sous la douche je chante des histoires, faute de connaitre des chansons à la mode) dans ma tête tout coule tout glisse sans problème mais dès qu'il faut la sortir en français et bah... ça ne va plus ! Hier je voulais dire : gnagnagna... c'est un objet qui flotte dans les airs, qui lévite. Un lévitant ? Un gravitant ? Un flotteur ? Je n'ai pas trouvé ce qui me convenait. Il faudrait créer un dictionnaire à l'envers. Au lieu de chercher la signification d'un mot, on cherche le mot connaissant sa signification. C'est il me semble assez utile !

Certes, je passe du coq à l'âne, ne m'en voulez pas. J'écris une partie d'un article une certaine semaine, notons-la x, puis je continue l'écriture une autre semaine, y. Du coup en x j'ai une idée et en y j'en ai une autre. Vu que je suis censée réussir un concours la semaine prochaine, disons alors la semaine z, j'essaye de ne pas perdre de temps en pensant à mes idées de la semaine x ou y pour d'avantage penser à la semaine z. Je recolle alors les idées des semaines x et y sans me fatiguer.

Oui les certes se promène où bon leur semblent. Vive la liberté des certes !! Après une longue réflexion, je suis pour l'indépendance des Certes. Les Certes ont droit à leur état, à leur anarchie et tout et tout et leur période hippie et monarchique. Moi je dis qu'on devrait laisser le droit aux certes de choisir de leur avenir et de leur place dans notre société. A partir de maintenant les certes prendront leur syntaxe en main !

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